Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 365.

15 sep 1847 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Vos observations sur mes rapports avec vous comme directeur – Mon désir de réparer le mal que j’ai pu vous faire.

Informations générales
  • PM_XIV_365
  • 0+544 b|DXLIV b
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 365.
  • Orig.ms. ACR, AD 539; D'A., T.D. 19, p. 235.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CORRECTION FRATERNELLE
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 OUBLI DE SOI
    1 PARDON
    1 RECHERCHE INTERIEURE
    1 REFORME DE L'INTELLIGENCE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SUPERIEURE
    1 SYMPTOMES
    3 LAVAGNAC
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Lavagnac, le 15 sept[embre] 1847.
  • 15 sep 1847
  • Lavagnac
La lettre

Ma chère enfant,

Votre lettre du 8 et du 9 me préoccupe beaucoup. Toutefois j’aime à croire que vous ne doutez plus de ma bonne volonté. C’est un grand point, mais ce n’est pas le seul. Les observations que vous me faites sur les rapports avec vous comme directeur me font toujours de la peine. Quoique au fond de tout cela je voie un très grand bien pour moi, je ne puis m’empêcher de souffrir à la pensée que ma manière d’agir a pu vous être nuisible le moins du monde, et vous ne doutez pas du désir que j’ai de réparer le mal dont j’ai été l’occasion ou la cause. Laissez-moi d’abord vous en demander pardon et vous prier de prendre [en] échange, si cela est possible, le peu que je pourrai offrir à Dieu pendant ma retraite, car j’espère la faire malgré mon pauvre estomac. En second lieu, soyez assez bonne pour m’indiquer les points sur lesquels vous désirez que je réfléchisse le plus devant Dieu par rapport à vous, soit comme simple religieuse, soit comme supérieure. Enfin, si vous avez quelques observations à me faire pour ce qui m’est personnel, vous savez bien que ce seront celles sur lesquelles je réfléchirai davantage, pourvu que vous m’en fassiez part.

Il faut que j’emploie votre expression pour vous dire que j’ai, à mon tour, horreur de la pensée que j’aie pu jamais rien comparer chez vous à ce que révélait la lettre, dont je vous ai fait part. Il me semble qu’il y a entre les deux ordres de sentiments la distance du ciel à la terre, et je l’ai bien toujours jugé ainsi; mais je ne sais pas dire ces choses par lettre.

Adieu, ma chère fille. Ne vous occupez point de la peine que vous pouvez me faire, mais uniquement de me procurer les moyens de vous prouver combien je désire réparer le mal que j’ai pu vous faire.

E.D’ALZON.

Vous savez qu’il faut m’écrire à Chalais par Voreppe, Isère.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum