Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 397.

13 dec 1847 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Une singulière histoire.

Informations générales
  • PM_XIV_397
  • 0+548 d|DXLVIII d
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 397.
  • Orig.ms. ACR, AD 553; D'A., T.D. 19, pp. 275-276.
Informations détaillées
  • 2 LOUIS, DOMESTIQUE
    3 LYON
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 13 décembre 1847.
  • 13 dec 1847
  • Nîmes
  • Institution de l'Assomption
La lettre

Ma chère enfant,

Je voulais vous écrire un peu longuement, mais je suis dérangé par une si singulière histoire que je ne puis y songer aujourd’hui. On vient de me présenter la correspondance la plus ordurière entre une jeune religieuse, chassée de son couvent, et moi. Cette petite malheureuse, à qui je n’ai fait que du bien, avait [été], au retour de Lyon où elle avait été novice, nourrie à mes dépens. Ce fut une faute. Une intrigue amoureuse se forma entre elle et mon domestique. J’y mis un terme en parlant ferme à Louis et en mettant l’ex-novice à la porte de mon confessionnal. Elle s’est faite protestante, et il paraît que les ministres l’exploitent. Je vais tâcher de tirer l’affaire au clair.

Adieu, ma chère fille. J’ai le malheur de rire beaucoup de cette histoire, mais je n’ai pas le temps de vous en dire plus long.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum