- PM_XIV_414
- 0+565 a|DLXV a
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 414.
- Orig.ms. ACR, AD 567; D'A., T.D. 20, p. 6.
- 2 ACHARD, MARIE-MADELEINE
- A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 19 avril 1848.
- 19 apr 1848
- Nîmes
- Institution de l'Assomption
Je n’ai qu’une minute, mais pourtant je veux vous dire ceci. Je viens de faire mon action de grâces, pensant à vous et au bien que je devais vous faire, comme il m’arrive souvent. Or, il me paraît que ce dont Notre-Seigneur veut que je vous convainque le plus, c’est que vous avez au-dessous de vous quelqu’un pour porter vos faiblesses, vos dessèchements, votre désaffection et même vos chutes. Il me paraît qu’il est nécessaire que si vous êtes sans affection pour les créatures, qui doivent vous être cet appui, vous devez en aimer un peu plus Notre-Seigneur, de qui vous vient cet appui, et qui vous offre cette amitié désintéressée, en dehors de lui, afin de vous faire aimer et apprécier encore plus la sienne. Pour moi, il m’est impossible de sentir votre sine affectione, et je sens tout le contraire avec une plénitude qui me fait éprouver une immense compatissance pour ce que vous fait souffrir votre sécheresse de coeur.
Adieu, ma fille. Je n’ai pas le temps d’être plus long.
E.D’ALZON.
J’ai vu hier Soeur Marie-Madeleine; elle a été un peu souffrante, mais me paraît toujours bien fervente. Je prierai beaucoup pour vous ces jours-ci.
E.D'ALZON