Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 50.

22 sep 1850 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Liberté de coeur – Le désir qu’il a de lui faire du bien – Nouvelles diverses – Ouverture du premier Chapitre général – Nouvelles de l’Institut.

Informations générales
  • PM_XV_050
  • 0+715|DCCXV
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 50.
  • Orig.ms. ACR, AD 730; V. *Lettres* III, pp. 621-622 et D'A., T.D. 20, p. 172.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 INSTITUTEURS
    1 LIBERTE
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OFFICE EN CHOEUR
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 SENSIBILITE
    1 SOUFFRANCE
    1 STATUE DE LA SAINTE VIERGE
    1 TRISTESSE
    2 BOURDET, VIRGINIE
    2 BRUN, HENRI
    2 CARBONNEL, MESDEMOISELLES
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 GRIOLET, JOSEPH-AUGUSTE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    2 YZALGUIER, M.-DOMINIQUE-EUGENE D'
    3 NIMES
    3 PONT-SAINT-ESPRIT
    3 VALBONNE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 22 septembre 1850.
  • 22 sep 1850
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Laissez-moi vous dire toute la peine que j’ai éprouvée en voyant que je m’étais si mal fait comprendre, quand je vous parlais de votre liberté de coeur. Je voyais ou je croyais voir chez vous une bonne disposition dont je vous félicitais, et pas autre chose. Quant à votre préoccupation que vous me pesez, permettez-moi de vous dire que cela n’a pas le sens commun. Oui, quelquefois je souffre, quand je vois que je ne vous fais pas tout le bien que je voudrais; mais voulez-vous que mon incapacité me soit indifférente? Je ne sache pas qu’il y ait d’autre sentiment que celui-là, quand je vois une âme, que j’aime tant, souffrir sans que je puisse la soulager. Je n’ai pas le temps de vous en dire plus long.

Une personne, qui n’a pas eu une brillante conduite, placée comme sous-maîtresse chez des protestants, ne pouvant plus supporter cette position fausse, voudrait être placée comme sous-maîtresse dans une pension; pourriez-vous lui trouver une place? L’évêque de Nîmes s’intéresse beaucoup à elle; à cause de cela je voudrais lui être utile.

Si vous me répondez avant dimanche prochain(1), écrivez-moi à Nîmes; sinon, à Valbonne par le Pont-Saint-Esprit. Arrangez pour M. Tissot tout comme vous l’entendrez, mais veuillez lui écrire au plus tôt. Je viens de retenir M. d’Yzalguier; il avait été reçu avec le numéro 1 à l’Ecole polytechnique. Je vais m’occuper des demoiselles Carb[onnel], mais je crains bien que le sens défavorable de la lettre de M. Gr[iolet] ne soit le bon. Je vais m’occuper de la petite Bourdet. Je vous permets d’accepter la Sainte Vierge dont vous me parlez.

Nous avons commencé, ce matin, notre premier Chapitre d’Ordre. Figurez-vous que Cardenne avait monté le coup de faire supprimer l’office? Si vous le voyez, parlez-lui-en. Il m’a fallu batailler une heure, même contre Hippolyte; Pernet m’a soutenu. L’office sera récité plus doucement, plus lentement; le reste viendra.

M. Brun est maître des novices. Picard, qui a eu le prix d’honneur ici, vient d’entrer comme novice; j’en attends trois autres. Mais je m’oublie avec vous. Priez pour nous. Adieu.

E.D’ALZON.

Le Chapitre durera jusqu’à mercredi, 2 octobre(2). Deux séances par jour, de 8 à 10 heures, et de 3 à 5 heures.

Notes et post-scriptum
1. C'est-à-dire avant le 29 septembre.
2. En réalité, il se termina le 25 septembre et n'eut que cinq séances en tout de deux heures chacune.