DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 64

22 apr 1868 Nîmes PICARD François aa

Par la plume du P. Emmanuel Bailly, le P. d’Alzon souhaite que le P. Laurent vienne sans tarder à Nîmes pour y remplacer le professeur de rhétorique défaillant – Raisons de ce désir – On souhaite une prompte réponse.

Informations générales
  • DR07_064
  • 3295
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 64
  • Orig.ms. ACR, OJ 182.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ECONOME DU COLLEGE
    1 FATIGUE
    1 MAITRES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 NOMINATIONS
    1 OBLATES
    1 RHETORIQUE
    1 VOEUX DE RELIGION
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, PIERRE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 MARSEILLE
    3 ROME
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 22 avril [18]68.
  • 22 apr 1868
  • Nîmes
La lettre

Mon Révérend Père,

Le Père d’Alzon très fatigué depuis deux jours et ne pouvant écrire lui-même, me charge de le faire pour lui afin de vous communiquer ses désirs.

Il voulait envoyer une lettre au P. Laurent pour lui dire de se rendre immédiatement à Nîmes, malgré ses plans ou ses engagements. Voici les motifs:

Le P. Hippolyte est venu ici il y a quelques jours pour la profession des Oblates et a déclaré au Père d’Alzon que le Collège ne pourrait être soumis à l’examen du Chapitre qu’à une époque trop tardive pour qu’aucune décision puisse être prise encore pour l’année 68-69 et qu’il fallait donc attendre jusqu’à 69-70. Il s’agit de la fermeture du collège au cas où le Chapitre la jugerait urgente. Le Père d’Alzon tient donc beaucoup à ce qu’on fasse cette année et l’année prochaine tous les efforts pour relever le Collège, puisqu’il faut d’ailleurs le maintenir.

Or vous savez peut-être déjà que Mr Picard, l’économe, qui cherchait depuis longtemps une position, nous quitte au 1er mai. Vous savez d’autre part que le professeur de rhétorique nous a mis dans l’embarras le plus complet par son incapacité et son départ. Cependant les familles nous reviennent et les élèves aussi depuis quelque temps. Le Père veut à toutes forces maintenir et favoriser ce bon mouvement, et voici ce qu’il veut:

Il veut que le Père Vincent de Paul reste à Rome. L’absence du Père Vincent de Paul et le départ de Mr Picard m’imposent une foule d’occupations qui m’empêchent de me mêler d’autre chose que du parloir, de la correspondance et de l’économat. Or le Père demande que le P. Laurent vienne au plus tôt passer ici ces 3 mois qui nous séparent du Chapitre, afin de l’aider soit en faisant la rhétorique, soit en donnant quelques instructions, soit en restant simplement dans le collège pour qu’il y ait quelqu’un qui au milieu de toutes ces absences, soit capable de représenter, et de tranquilliser les familles qui pourraient s’inquiéter. Le Père dirige toujours la maison et s’absente fort peu, mais il est sans cesse fatigué et demande instamment qu’on lui rende ce service qu’il juge nécessaire, quand bien même il obligerait le P. Laurent à renoncer à ses projets ou à ses engagements. En tout cas il demande une réponse courrier par courrier afin de savoir le jour où le Père Laurent compte arriver.Il veut en même temps que le P. Laurent soit ici à cause du Chapitre qu’il a besoin de préparer et qui réclame son temps.

Je vous écris ces quelques mots à la hâte, mais ils sont l’expression fidèle de ce que le Père vient de me charger de vous transmettre. Il tient surtout à une prompte réponse, parce qu’il doit accompagner à Marseille les Oblates qui partent par le bateau du 25 courant, et c’est pourquoi il désire vivement savoir le jour d’arrivée du P. Laurent afin de prendre ses mesures en conséquence.

Mr Durand devait vous envoyer cette lettre mais il est très fatigué lui-même et n’a pu écrire. Je suis obligé de me presser pour le faire car parmi tant de fatigues, d’absences, de départs, je suis un peu ahuri. Pardonnez-moi, mon Père, si ma lettre laisse à désirer.

Mille choses affectueuses à la communauté de Paris. Nous nous recommandons plus que jamais à vos ferventes prières.

Croyez, mon Père, à ma bien sincère et bien respectueuse affection en N.-S.

Emmanuel [Bailly].
Notes et post-scriptum