Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 63.

12 sep 1851 Nîmes DUPANLOUP Mgr

Le bonheur que m’a causé la lecture de vos lettres sur l’éducation particulière.

Informations générales
  • PM_XV_063
  • 0072 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 63.
  • Orig.ms. Bibliothèque de la Compagnie de Saint-Sulpice 6, rue du regard 75006 Paris; Photoc. ACR, DT 157; Transcription de J.P. Périer-Muzet.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONVERSATIONS
    1 DECADENCE
    1 EDUCATION
    1 ENFANTS DES ECOLES
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 EXTERNATS
    1 EXTERNES
    1 LOISIRS
    1 RECONNAISSANCE
    1 SCANDALE
    1 VACANCES
    1 VERTU DE CHASTETE
  • A MONSEIGNEUR DUPANLOUP, EVEQUE D'ORLEANS
  • DUPANLOUP Mgr
  • Nîmes, le 12 sept. 1851.
  • 12 sep 1851
  • Nîmes
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Monseigneur,

Permettez-moi de vous remercier de tout le bonheur que m’a causé la lecture de votre lettre sur l’éducation particulière. L’enchaînement en est parfait et les conclusions irréfutables.

La première est que, depuis dix ans que je suis à la tête de l’Assomption, en remontant à la source première de la corruption, chez eux et nos enfants qui avaient eu le malheur de perdre leur innocence, j’ai toujours jusqu’à présent, trouvé qu’ils avaient été gâtés hors de chez moi, et surtout pendant les vacances par des condisciples mais plusieurs par des précepteurs.

Plaise à Dieu qu’il n’y ait de longtemps de pierre de scandale dans ma maison même. Je n’ose l’espérer, mais enfin le fait tel que je vous le donne est en faveur de l’éducation publique.

La seconde observation, c’est que tout ce que vous dites sur les inconvénients du Salon tombe en plein sur les éducations d’externat. C’est le soir que les externes rentrent chez eux. Or si les externes prennent, comme dans bien des établissements, la récréation de midi avec les internes, n’est-il pas à craindre qu’ils y apportent tous les bruits de salon qu’ils auraient pu saisir, en même temps qu’ils laisseront à leurs camarades moins libres, des regrets semblables à ceux qu’eux-mêmes éprouvent lorsqu’ils voient leurs parents partir pour le spectacle ou le bal?

Je suis avec respect et reconnaissance, Monseigneur, votre très humble et obéissant serviteur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum