Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 70.

28 nov 1852 Nîmes VEUILLOT Louis

Condoléances pour la mort de sa femme.

Informations générales
  • PM_XV_070
  • 0202 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 70.
  • B.N. Manuscrits, Naf 24 633, ff. 251. Fonds Veuillot, t. XVII, 2ème série. Complément de lettres adressées à L. Veuillot 1840-1862; Photoc. ACR, DT 92.|Index liminaire: pièce 1 (1852). Alzon (Père d'). Condoléances à propos de la mort de Mme Veuillot. Nîmes 28 novembre 1852.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ESPERANCE
    1 MORT
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    2 VEUILLOT, FAMILLE
  • A MONSIEUR LOUIS VEUILLOT
  • VEUILLOT Louis
  • Nîmes, le 28 novembre 1852.
  • 28 nov 1852
  • Nîmes
  • Maison de l'Assomption
La lettre

Mon cher ami,

J’apprends l’affreux malheur sous lequel la providence fait courber votre coeur et je veux vous dire toute la douloureuse sympathie que j’éprouve pour vous. Dieu seul sait pourquoi il frappe et refuse certaines consolations à ceux pour qui elles sembleraient le mieux faites. Vous devez être éprouvé par tous les côtés, afin que vous soyez chrétien et que vous vous montriez tel par tous les joints. Je vais faire prier pour vous et pour celle(1) que vous pleurez et qui vous consolera du haut du ciel car, grâce à Dieu, nous ne sommes pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance quia spem non habent.

Adieu. Tous ceux qui vous connaissent ici s’unissent à moi pour vous exprimer tous leurs affectueux sentiments(2).

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. On peut remarquer que le P. d'Alzon ne nomme pas expressément l'épouse défunte de Louis Veuillot. Madame Mathilde Veuillot, née Mercier, épousée le 31 juillet 1845, est décédée en novembre 1852 à l'âge de 28 ans en mettant au monde sa sixième fille, Madeleine-Marie. On sait que Mr Veuillot ne fut pas épargné dans ses affections familiales puisque, outre le décès de sa femme en 1852, il eut la douleur de perdre au cours de sa vie quatre enfants des six filles, nées de son mariage: un bébé en 1852, Thérèse, laquelle n'avait que dix mois, et 3 filles en 1855. Leur survécurent seulement Marie-Luce, devenue visitandine, et Agnès épouse de Pierron. Ces renseignements sont tirés de la consultation des 4 volumes de la vie de Louis Veuillot, commencés par Eugène Veuillot et continués par François Veuillot, t. 1 (1813-1845), t. 2 (1845-1855), t. 3 (1855-1869) et t. 4 (1869-1883), réalisés de 1869 à 1914. [8° Ln 27 46 778].
Monsieur Louis Veuillot avait un frère, Eugène, et deux soeurs: Annette et Elise.
2. Cette lettre permet de mesurer l'approfondissement des liens personnels entre nos deux interlocuteurs, le P. d'Alzon et Louis Veuillot. L'adresse a changé, on est passé du "Monsieur et ami" au "Cher ami". On peut remarquer également la profonde simplicité et la délicate humanité du P. d'Alzon en de telles circonstances. - Notes de J.-P. Périer-Muzet.