DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 369

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• 4034bis
• DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 369
• Orig.ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche); Corresp. d'Alzon n°24; Photoc. ACR, DT 273; cop. de M. Guy de Malbosc (avril 1993), ACR, DT 189.

• 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
  1 BON EXEMPLE
  1 CURES D'EAUX
  1 DIRECTION SPIRITUELLE
  1 EDIFICE DU CULTE
  1 ELECTION
  1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
  1 FAMILLE
  1 FRANCHISE
  1 FUNERAILLES
  1 GOUVERNEMENT
  1 GRADES UNIVERSITAIRES
  1 HISTOIRE DE L'EGLISE
  1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
  1 MALADIES
  1 PARESSE
  1 PAUVRE
  1 PROVIDENCE
  1 SEMINAIRES
  1 SERVICE DE L'EGLISE
  1 VICAIRE GENERAL
  2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
  2 MALBOSC, MARIE DE
  2 MALBOSC, PAULIN DE
  2 PALLU DU PARC, LOUIS
  2 ROUSSY, FRANCOIS DE
  2 TITUS, EMPEREUR
  2 VARIN D'AINVELLE, MADAME AMEDEE
  3 BERRIAS
  3 BLOIS
  3 FRANCE
  3 JERUSALEM
  3 LAMALOU-LES-BAINS
  3 NIMES
  3 ROME
  3 ROME, SEMINAIRE FRANCAIS
  3 VALS-PRES-LE-PUY
• A MADAME PAULIN DE MALBOSC
• MALBOSC_MADAME
• Rome, 13 mai [18]70.
• 13 may 1870
• Rome

Mais ma chère fille, je n’ai pas eu à reprendre votre âme, il me semble que je la tiens, que je la porte et que j’en réponds. Je ne m’en occupe pas constamment parce que je sais que les choses vont bien et que votre salut est affaire commune entre moi et St François de Sales, à qui je suis bien aise dans votre intérêt de laisser la grosse part.

Quant à votre amour pour l’Eglise, voilà la grande dévotion du moment. Et voyez comme c’est providentiel! Quand Jérusalem fut sur le point d’être assiégée par Titus, les chrétiens avertis par les prophéties de Notre Seigneur se mirent à l’abri, mais aujourd’hui que la société européenne menace de s’écrouler, c’est l’Eglise où nous devons nous réfugier.

Vous êtes donc à Berrias(1), hélas et moi à Rome, j’espère plus pour longtemps. Au moment où je vous écris s’ouvre la grave, l’énorme question, malgré tout le monde.

Savez-vous que ce que vous m’apprenez de votre neveu(2) entré au séminaire de Blois m’intéresse au plus haut degré. L’Evêque de Blois loge là juste sous ma chambre, nous avons enterré son Grand vicaire il y a dix ou douze jours, mais ce n’est pas à Blois qu’il doit faire son séminaire. C’est à Rome, écrivez-le donc à votre frère. Qu’il reste en France jusqu’à la fin de l’année, c’est bien, mais il faut absolument qu’il vienne ici. Je vous dis ceci très sérieusement, s’il a les moyens il faut qu’il vienne à Rome prendre ses grades et se préparer à être un prêtre capable de servir utilement l’Eglise.

Quant à Marie(3), dites-lui que je prie bien pour elle, ce qui est vrai. Engagez-la à m’écrire, je ne lui répondrai qu’un mot, cela l’occupera et il faut occuper certaines petites têtes.

Paulin a le caractère trop loyal pour ne pas bien faire tout ce qu’il fait, et par conséquant son oui(4) a eu un motif très bon puisque je n’ai jamais entendu dire que l’Empire fût sa passion.

Je voudrais bien vous aller faire une visite mais le pourrai-je? Voyons il faut que j’aille aux eaux me guérir d’un rhumatisme. Vals a-t-il quelque source utile à ce genre de mal, alors je vous verrai. Sinon il me faudra aller à La Malou.

Faut-il donc vous faire un sermon sur la paresse? Je n’en ai pas le courage. J’aime mieux vous le faire sur la nécessité de donner partout le bon exemple, à l’église, au milieu des pauvres, avec vos enfants, dans vos relations, partout.

Adieu, bien chère cousine. Pourtant il est bien bon d’avoir des cousines comme vous. Ce sont de ces petites douceurs auxquelles on ne doit pas s’arrêter mais qu’on ressent tout de même au plus profond du coeur.