Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 202.

19 jun 1846 Nîmes NICOT

Consultation sur une phrase d’une lettre aux parents d’élèves.

Informations générales
  • PM_XIV_202
  • 0+468 c|CDLXVIII c
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 202.
  • Orig.ms. Arch. départem. du Gard, 2 T 52; Photoc. ACR; Transcription J.P. Périer-Muzet; Cop. dact. de P. Touveneraud, DN 3.
Informations détaillées
  • 1 ANIMAUX
    1 BONTE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GOUVERNEMENT
    1 LEGISLATION
    1 LOI CIVILE
    1 PARENTS D'ELEVES
    1 PARLEMENTAIRE
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
    2 SALVANDY, NARCISSE DE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 GARD, DEPARTEMENT
  • A MONSIEUR NICOT, RECTEUR DE L'ACADEMIE DE MONTPELLIER
  • NICOT
  • Nîmes, 19 juin [18]46.
  • 19 jun 1846
  • Nîmes
La lettre

Monsieur le Recteur,

En dehors du prospectus officiel de mon pensionnat, M. l’abbé Goubier et moi avons cru devoir adresser, comme administrateurs de la maison, une circulaire aux parents qui nous confient leurs enfants. Or il s’y trouve une phrase sur laquelle je tiens à vous consulter confidentiellement, de peur qu’en désirant vous prouver combien nous apprécions vos bons procédés, nous ne vous fissions quelque peine.

Dans le corps de la lettre nous disons:

« Malgré les obstacles que nous rencontrons dans la législation actuelle, le nombre des élèves…

J’ai mis en note:

« Nous tenons à constater que nous nous plaignons des lois et non de ceux qui [les](1) appliquent. Mr de Salvandy nous faisait dire naguère par un député du Gard qu’il nous accorderait tout ce qu’il pourrait en attendant la loi promise, et nous savons avec quelle bienveillance sont interprétées par l’autorité locale les paroles de Mr le Ministre. »

Vous voyez, Monsieur le Recteur, qu’en écrivant ces lignes je n’ai d’autre pensée, que de faire connaître la bonté avec laquelle vous en avez agi envers nous. Mais je ne veux pas faire comme l’ours qui tuait à coups de pierre la mouche sur la tête de son ami. Si donc vous pensez que cette note doit être supprimée, elle le sera.

Il est inutile de vous faire observer que si la lettre entière ne vous est pas soumise, c’est parce qu’elle sera signée par M. Goubier et par moi et non par Mr Tissot, directeur officiel de la maison.

Je suis avec respect, Monsieur le Recteur,

votre très humble et obéisant serviteur.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le ms a *l'appliquent*.