Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 206.

26 jun 1846 Nîmes NICOT

L’abbé d’Alzon justifie la publication de son article sur sa pension.

Informations générales
  • PM_XIV_206
  • 0+468 f|CDLXVIII f
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 206.
  • Orig.ms. Arch. départem. du Gard 2 T 52; Photoc. ACR; Transcription J.P. Périer-Muzet; Cop. dactyl. de P. Touveneraud DN 3.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 LEGISLATION
    1 POLEMIQUE
    1 PRESSE
    2 FOURTAUD
  • A MONSIEUR NICOT, RECTEUR DE L'ACADEMIE DE MONTPELLIER
  • NICOT
  • [Nîmes, 26 juin 1846].
  • 26 jun 1846
  • Nîmes
La lettre

Monsieur le Recteur,

Il paraît qu’il y a un malentendu entre nous. Permettez-moi de rectifier certains faits: 1° Il est impossible que je vous aie dit que la lettre au sujet de laquelle j’avais eu l’honneur de vous écrire ne paraîtrait pas dans la Gazette du B[as] L[anguedoc], puisqu’au contraire je vous avouai, lorsque vous prîtes la peine de venir chez moi, qu’il était un peu tard. Lorsque je vous laissai un moment dans mon cabinet, j’allai m’informer si le journal m’étais parvenu, il ne l’étais pas encore. Je ne pouvais savoir d’une manière positive si l’insertion avait eu lieu. 2° J’avais cru de très bonne foi pouvoir l’imprimer sans faire de la peine, puisque non content de vous écrire, j’avais prévenu Mr Fourtaud, lequel m’avait signalé un mot qui ne paraît pas. 3° J’eus l’honneur de vous dire que probablement la Gazette aurait déjà imprimé notre lettre, mais que voulant faire un second tirage nous pourrions apporter quelques modifications. 4° Je dois avouer que tout en étant désireux de rien faire qui vous fût désagréable, au point de vue légal je ne me croyais pas obligé à obtenir une autorisation du moment que la lettre était écrite par les administrateurs et non par le directeur. Vous comprenez, Monsieur le Recteur, qu’ici il est un point qui échappe à l’autorisation, c’est le droit de faire imprimer un article. Qui nous empêcherait de mettre en tête Extrait de la Gazette du Bas Languedoc? La circulaire publiée sous la responsabilité du Rédacteur échapperait entièrement à toute autorisation légale, mais nous n’avons pas voulu avoir recours à ces moyens, parce que nous préférions franchement nous entendre avec vous. Ma lettre du 19 et ma conversation avec Mr Fourtaud en font foi.

Je tiens donc à constater qu’hier matin je ne vous avais point assurer que notre circulaire ne paraîtrait pas, mais que, dans le doute où j’étais (le journal ne m’étant pas encore parvenu), je vous avais offert pour un second tirage de faire des modificationqs aux phrases sur lesquelles j’avais eu l’honneur de vous consulter. Et j’y suis encore entièrement disposé.

Veuillez recevoir, Monsieur le Recteur, l’expression de mes sentiments respectueux et distingués.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
Nîmes, 26 juin 1846.