DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 623

2 dec 1878 Nîmes MALBOSC_MADAME

Les jeunes époux – Une charmante belle-fille – En présence de Dieu comme la Vierge avant la naissance de Jésus – Votre prétendue paresse – Patience et douceur – Joseph.

Informations générales
  • DR12_623
  • 6523
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 623
  • Orig.ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche), Corresp. d'Alzon n°58; Photoc. ACR, DT 307; Transcription Jean-Paul Périer-Muzet.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE GRACES
    1 ADORATION
    1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 AVENT
    1 BONHEUR
    1 BONTE
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CULPABILITE
    1 DOUCEUR
    1 EFFORT
    1 EMOTIONS
    1 ENERGIE
    1 FATIGUE
    1 IMMACULEE CONCEPTION
    1 INTEMPERIES
    1 JOIE
    1 MARIAGE
    1 MISERICORDE
    1 MORTIFICATION
    1 NATIVITE
    1 NOEL
    1 PARESSE
    1 PATIENCE
    1 PRATIQUES DE DEVOTION MARIALE
    1 SAINTE COMMUNION
    1 SAINTE VIERGE
    1 SENTIMENTS
    1 TRISTESSE
    1 VIE ACTIVE
    1 VIE CONTEMPLATIVE
    1 VOIE UNITIVE
    1 VOLONTE
    2 MALBOSC, JOSEPH DE
    2 MARIE, SOEUR DE MARTHE
    2 MARTHE, SAINTE
    2 VARIN D'AINVELLE, AMEDEE
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME AMEDEE
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
    3 NIMES
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Nîmes, 2 décembre [18]78.
  • 2 dec 1878
  • Nîmes
La lettre

Ma chère cousine,

Je vais dans cette lettre m’acquitter des deux que je vous dois, car il est bon de commencer par me déclarer coupable, cela vous disposera à l’indulgence, n’est-ce pas?

J’ai vu Marie et sa moitié. Je crois en effet qu’ils sont très contents l’un de l’autre et d’une façon qui me semble devoir durer.

Madame Varin m’écrit des choses charmantes sur sa belle-fille. Par conséquent tout va pour le mieux de ce côté. Marie me fait l’effet d’aller toujours très ferme, elle vint se confesser dans les deux ou trois jours qu’elle passa à Nîmes et avait auparavant entendu la messe. Il est vrai que je l’avais dite pour elle. Quand reverra-t-on votre autre monde? Le temps n’est pas encourageant à sortir. Après la magnifique journée d’hier, nous nous sommes réveillés avec la pluie, pourtant nous avons bien envie de vous voir.

Pouvez-vous trouver étonnant que le métier de Marthe, comme vous dites, ait remplacé celui de Marie? Mais vous allez vous y remettre après toutes vos émotions, agitations, joies, tristesses et fatigues, vous allez vous remettre sous le joug et je vous promets que nous chercherons de vous bien tenir. La première chose que je vous recommande pour l’Avent est de vous tenir en présence de Dieu au fond de votre coeur, comme la Ste Vierge avant la naissance de N.-S. l’adorait au dedans d’elle-même. C’est une pratique à laquelle j’ai beaucoup de dévotion et qui me semble très propre à nous maintenir en présence de Dieu de la façon la plus utile puisque nous pouvons y apporter tous les sentiments de la Ste Vierge. Voilà déjà, ce me semble, de quoi bien vous tenir. D’abord pendant l’Avent avec l’attente de Noël et la fête de l’Immaculée Conception, il me semble que vous pouvez parfaitement sortir de votre ornière prétendue. Il n’y a qu’à y mettre un peu de bonne volonté. Vous m’avez dit que vous aviez l’âme paresseuse. D’abord je n’en crois pas un mot, puis tout ce que vous venez de faire prouve que la paresse et vous font deux. Enfin quand vous le seriez, vous n’auriez qu’une chose à faire, à ne l’être plus. Pour cela il faut sans doute un effort, mais cet effort vous pouvez en retrouver la force dans quelques bonnes actions de grâce après la communion.

Allons, votre grande mortification de l’Avent sera d’être extrêmement patiente et d’offrir à N.-S. un coeur tout retrempé dans la douceur.

Adieu ma chère cousine, bien tendrement vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Joseph(1) est un peu paresseux quoique bien gentil et bien bon.1. Joseph, fils de la correspondante du P. d'Alzon, est élève au collège de Nîmes.