DERAEDT, Lettres, vol.13, p.130

• DR13_130
• 6714
• DERAEDT, Lettres, vol.13, p.130
• Orig.ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche), Corresp. d'Alzon n°59; Photoc. ACR, DT 308; Transcription Jean-Paul Périer-Muzet.

• 1 BONTE MORALE
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 CONVERSATIONS
  1 DEGOUTS
  1 DOMESTIQUES
  1 DON DE SOI A DIEU
  1 EDUCATION
  1 EXAMENS SCOLAIRES
  1 FAMILLE
  1 MALADIES
  1 MORT
  1 PARESSE
  1 PATIENCE
  1 PLANS D'ACTION
  1 REVELATION
  1 SOLITUDE
  1 SYMPTOMES
  1 TRISTESSE
  1 UNION A JESUS-CHRIST
  1 VERTU D'OBEISSANCE
  1 VOCATION
  1 VOYAGES
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 LAURENT, CHARLES
  2 MALBOSC, JOSEPH DE
  3 ALES
  3 ARTOIS
  3 PARIS
  3 SAVOIE
  3 VIGAN, LE
• A MADAME PAULIN DE MALBOSC
• MALBOSC_MADAME
• Nîmes 10 juin [18]79.
• 10 jun 1879
• Nîmes

Et moi aussi, ma chère cousine, j’ai été désolé de ne pas vous dire adieu. Joseph(1) ne m’a fait aucune commission mais le portier s’en est chargé. Ce Joseph est un être inexplicable. Il est aussi délicieux que paresseux, aussi paresseux que délicieux. C’est beaucoup dire dans les deux sens. Sa maladie lui ôte toute chance pour les examens. A côté de cela, hier encore j’en causais avec le Père Laurent et le P. Bailly(2), nous arrivions à cette conclusion, c’est que sa faiblesse physique dans ses premières années avait influé sur son moral, lequel se développerait très certainement plus tard et d’une façon remarquable(3) pourvu qu’on lui donne le temps.

Son dégoût universel passera mais il faut qu’on ne le presse pas et qu’on lui donne la possibilité de(4) se retourner et de se reprendre.

Pour des succès il en aura mais lentement. Vous savez que pour moi c’est une thèse qui remonte à il y a très longtemps.

Vous avez bien besoin de suivre l’appel de Dieu et ce ne sera pas moi qui vous détournerai de vous donner à lui dans votre solitude. Si Notre-Seigneur vous parle, écoutez-le et obéissez-lui. Il y a une voix intérieure que l’on est bien souvent coupable de ne pas écouter.

Adieu ma chère fille. Je flotte dans les vagues de ce que je vais faire, Le Vigan, Alais, Paris, la Savoie, l’Artois, où vais-je aller, Chi lo sa? Enfin si nous ne sommes pas morts, nous nous verrons peut-être en septembre.

Bien tendrement vôtre d’ici là.