Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 193.

28 may 1868 Nîmes MALBOSC_MADAME

Des morts et des mourants – Des enfants aussi délicieux que les vôtres – Votre thermomètre – Une revue passée par Monseigneur – Dislocation assez générale – Que Paulin se tienne prêt.

Informations générales
  • PM_XV_193
  • 3318 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 193.
  • Orig.ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche); Corresp. d'Alzon n°12; Photoc. ACR, DT 261; Transcription J.P. Périer-Muzet.
Informations détaillées
  • 1 ANCIENS ELEVES
    1 ENFANTS
    1 EXTREME ONCTION
    1 FETE
    1 MORT
    1 PERFECTION
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 PRETRE
    2 MALBOSC, FRANCOISE DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME AMEDEE
    3 BERRIAS
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Nîmes, 28 mai [18]68.
  • 28 may 1868
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je suis un peu comme vous. Je suis entouré de nouvelles de morts et de mourants: c’est affreux mais que voulez-vous, c’est la vie. Une religieuse qu’on administre, le fils d’un de mes anciens élèves à qui l’on fait faire sa première communion en viatique, un prêtre de mes bons amis qui meurt presque subitement, et une foule de misères.Il faut supporter cela et autre chose encore, puis dire un bon Te Deum. Le Berrias finira par être comme les enfants qui ont coûté le plus de prières. Vous l’aimerez à la folie. Quand on est entouré d’enfants aussi délicieux que les vôtres, on se trouve bien partout et si l’on est pas satisfait, on a tort. Quant à votre thermomètre, c’est une autre question, mais vous avez beau dire, vous avez ce qu’il faut pour le remonter. Tout consiste à prendre votre temps.

Nous avons, aujourd’hui, une immense revue passée par Monseigneur. Nous sommes un peu dans tous les états. Enfin ces fêtes qui ne nous vont pas toujours, sont, il paraît, quelque chose de ravissant. Si vous aviez été à Nîmes, je l’aurais montré à Jeanne, à Françoise et à Marie. Comment va ce ravissant petit peuple?

Veuillez dire à Paulin que toutes nos nouvelles nous donnent le sentiment d’une dislocation assez générale. Il doit bien se tenir prêt. Il doit agir selon ce qu’il peut. J’ai vu tant bien des choses. Où aboutira-t-on? Je ne le vois pas clairement.

Adieu ma bonne cousine. Mille fois à vous en vous rappelant que vous avez le sentiment qu’il faut devenir parfaite.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum