Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 198.

26 dec 1868 Nîmes MALBOSC_MADAME

Soyez tranquille jusqu’à votre retour – Pourquoi n’avons-nous pas le don d’ubiquité? – Ici la révolution s’organise.

Informations générales
  • PM_XV_198
  • 3449 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 198.
  • Orig.ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche); Corresp. d'Alzon n°15; Photoc. ACR, DT 264; Transcription J.P. Périer-Muzet.
Informations détaillées
  • 1 ARMEE
    1 CUISINIER
    1 DIPLOMATIE
    1 GUERRE
    1 PAIX DE L'AME
    1 PARTI
    1 PREDICATION
    1 RECONNAISSANCE
    1 REPUBLIQUE
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 VOYAGES
    2 ANNE-MARIE TAIGI, SAINTE
    2 FAVRE, JULES
    2 MALBOSC, FAMILLE DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 PELLETAN, EUGENE
    2 PICARD, ERNEST
    2 SIMON, JULES
    3 ESPAGNE
    3 FRANCE
    3 ITALIE
    3 NIMES, EGLISE SAINT-CHARLES
    3 PARIS
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Nîmes, le 26 décembre 1868.
  • 26 dec 1868
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère cousine,

J’ai reçu votre lettre du 12, mais j’ai prêché presque tous les jours aux hommes de St-Charles, ce qui m’a pris tout mon temps. Je crois que vous pouvez rester parfaitement tranquille jusqu’à votre retour. Je me charge entièrement de tout quant aux petits détails. Nous règlerons cela.

Merci de tous vos bons voeux. Je voudrais bien vous les rendre à tous, à votre mari, à vos enfants de vive voix, mais je pars pour Paris du 10 au 12 janvier. Je présume que vous serez ici vers le 19. Ah chère cousine, pourquoi ne sommes-nous pas à plusieurs endroits à la fois? Il est vrai qu’il faudrait plusieurs cuisinières et vous n’en avez pas même une.

Dites à votre mari qu’ici la révolution s’organise. Jules Favre, Picard, la semaine dernière Eugène Pelletan, hier, Jules Simon sont venus chauffer le parti qui n’a pas besoin de l’être. Ils ont presque tous leur fusil et 25 cartouches. Un diplomate prussien disait à un de mes amis: « Vous n’aurez pas la guerre mais trois républiques: l’Italie, l’Espagne et la France ». Anne-Marie Taïgi a dit juste la même chose.

Adieu et mille fois à vous, ma bonne cousine.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum