Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 234.

13 jun 1871 Lavagnac MALBOSC_MADAME

Que vous êtes bonne! – Jean – Le mariage et les obligations des propriétaires terriens – L’éducation de vos enfants.

Informations générales
  • PM_XV_234
  • 4325 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 234.
  • Orig. ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche); Corresp. d'Alzon n°33; Photoc. ACR, DT 282; Transcription J.P. Périer-Muzet.
Informations détaillées
  • 2 PIVERT, DE
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Lavagnac, 13 juin [18]71.
  • 13 jun 1871
  • Lavagnac
La lettre

Que vous êtes bonne, mais bonne, comme on ne peut pas ma chère cousine! J’en suis plus pénétré que je ne puis le dire.

Jean ne l’est pas moins, bien qu’au premier coup il ait envoyé promener les M. Une de ces demoiselles avait rendu fou un Mr de Puysegur, une autre un Mr de Pivert, et puis quand il a été question d’autres noms, il s’est radouci. Puis il veut aller vous voir, mais ne voilà-t-il pas que son homme d’affaires, l’indispensable Poujol est au lit. Hier il a fait commencer des constructions en vue de son vin, et il faut qu’il surveille à la place de Poujol.

Il faut qu’il se lève à quatre heures du matin. Il faut qu’il prenne goût à la campagne; il y prend bien goût malgré lui, mais il n’y veut pas prendre trop goût parce qu’alors il serait trop absorbé. Et franchement il a été fort hésitant pour savoir s’il allait préparer un logement pour sa femme ou pour ses mules; pour le quart d’heure les mules l’ont emporté, mais la femme aura son tour après qu’il sera allé vous voir.

J’ai été souffrant et j’ai prolongé mon séjour à Lavagnac. Je puis vous garantir ce brave Jean bon teint: il a un parfait caractère et s’est développé sous tous les rapports admirablement.

Quant à vous, chère cousine, je ne voudrais pas que vous pussiez vous épuiser outre mesure en soignant l’éducation de vos enfants, mais convenez que sans une occupation la campagne serait un peu ennuyeuse, vous vous rongeriez; d’un autre côté il ne vous faut pas épuiser mais si vous ne vous épuisez pas, quelle bonne chose pour vous que de pétrir à votre fantaisie ces charmants petits êtres que le bon Dieu vous a donnés!

Adieu chère cousine. Je pars demain pour Nîmes. Si vous aviez l’occasion d’y venir.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum