Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 464.

7 dec 1848 Nîmes FRESLON Alexandre-Pierre

Rappel de sa demande de plein exercice – Arguments militant en faveur de cette demande.

Informations générales
  • PM_XIV_464
  • 0+595 c|DXCV c
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 464.
  • Orig.ms. A.N., F 17-8944; Photoc. ACR, CX 146.
Informations détaillées
  • 1 CATHOLIQUE
    1 CHEMIN DE FER
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COLLEGE ROYAL
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 EXAMENS ET DIPLOMES
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GOUVERNEMENT
    1 LIBERTE
    1 MAITRES
    1 PENSIONNAIRES
    1 PENSIONS SCOLAIRES
    1 PLEIN EXERCICE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 REPUBLIQUE
    1 SURVEILLANTS
    1 VICAIRE GENERAL
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BUCHEZ, PHILIPPE
    2 LA FARELLE, FELIX DE
    2 MARCOLLE
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 BOUCHES-DU-RHONE
    3 GARD, DEPARTEMENT
    3 HERAULT, DEPARTEMENT
    3 LOZERE, DEPARTEMENT
    3 MIDI
    3 NIMES
    3 VAUCLUSE
  • NOTE POUR MONSIEUR LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
  • FRESLON Alexandre-Pierre
  • [Nîmes, 7 décembre 1848].
  • 7 dec 1848
  • Nîmes
La lettre

L’abbé d’Alzon, vicaire général de Nîmes, a l’honneur de rappeller à Monsieur le Ministre de l’instruction publique qu’au mois de novembre dernier il lui a fait présenter par Mr Buchez une demande à l’effet d’obtenir le plein exercice pour le pensionnat de l’Assomption établi à Nîmes depuis quelques années.

Monsieur le Ministre a fait répondre le 22 que des renseignements allaient être demandés à Mr le Préfet du Gard. Le 6 décembre Mr le Préfet n’avait encore rien reçu à cet égard.

La maison de l’Assomption compte 123 pensionnaires et un personnel de 32 professeurs ou surveillants.

Le prix de la pension beaucoup plus élevé que celui du collège prouve qu’on ne cherche pas à faire une concurrence dangereuse à cet établissement.Le collège se recrute surtout parmi les protestants du Gard et dans la Lozère. L’Assomption au contraire reçoit peu d’élèves du Gard mais se recrute dans l’Hérault, Vaucluse et les Bouches du Rhône, dont Nîmes est le centre par les chemins de fer.

Les protestants ont craint un moment que la maison de l’Assomption ne fût une cause de division nouvelle avec les catholiques, l’expérience de quatre années a prouvé que cette crainte n’avait pas de fondement, et au mois de février la demande du plein exercice était appuyée par le maire de Nîmes et M. de La Farelle, député du Gard, tous les deux protestants.

Tous les professeurs de latin sont bacheliers, quatre sont licenciés, deux aggrégés de l’Université.

L’abbé d’Alzon se permet d’insister pour obtenir au plus tôt une faveur qui sera sous peu, à ce que lui a assuré Monsieur le Ministre lui-même, le droit de tous, mais qui accordée dans une partie du Midi où aucun établissement de ce genre ne subsiste, servira à prouver aux populations catholiques de nos départements, que la république sait prendre en main la cause de la liberté religieuse.

Nîmes 7 décembre 1848.

Notes et post-scriptum
Notes diverses sur le manuscrit :
"Remis à Marcolle par M. l'abbé d'Alzon."
D'une autre écriture : "L'abbé Tissot à Nîmes" [l'abbé Tissot était resté inscrit dans les papiers du ministère]. Puis : "Répondre. Faire l'état de l'affaire."
D'une troisième écriture : "A la signature du ministre. Promesse d'inter[venir] à l'évêque de Nîmes."