Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 326.

2 mar 1880 Nîmes LIOGER Mère Marie-Véronique

Mgr Vitte est plus bienveillant que vous ne le croyez – Ce ne sont pas des riens qui sont signalés à Rome – Faites les mortes – Votre oeuvre doit souffrir – Prudence et silence.

Informations générales
  • PM_XV_326
  • 6896 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 326.
  • Orig. ms. Archives des Religieuses du Coeur de Jésus à F91210 Draveil; Photoc. ACR, BZB 333.
Informations détaillées
  • 1 ANTIPATHIES
    1 BONTE
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONGREGATIONS ROMAINES
    1 CRITIQUES
    1 EVEQUE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 MORT
    1 PAQUES
    1 PRUDENCE
    1 SANTE
    1 SEVERITE
    1 VIE DE SILENCE
    2 VITTE, PIERRE-FERDINAND
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-VERONIQUE DU COEUR DE JESUS LIOGER
  • LIOGER Mère Marie-Véronique
  • Nîmes, 2 mars 1880.
  • 2 mar 1880
  • Nîmes
La lettre

Ma Révérende Mère,

J’ai causé avec Mgr Vitte et il est bienveillant plus que vous ne semblez le croire. Il constate seulement le mécontentement de tous les évêques où vous avez et où vous avez eu des maisons. Ce ne sont pas des riens qui sont signalés à Rome. Et si Rome devient très sévère, si les évêques vous sont opposés, parler de misères comme il y en a partout ne serait pas exact. Son opinion n’est pas que vous périssiez mais que vous fassiez les mortes. Vous savez que c’est aussi la mienne. Votre oeuvre doit souffrir, c’est évident mais alors ne vous préoccupez de rien et souffrez jusqu’à extinction de vie. Vous voyez que ce langage est excessif ? Agissez avec prudence, en silence, faites parler de vous le moins possible, voilà mon conseil très convaincu.

Je suis forcé de tenir compte de ma santé, c’est pour cela que je ne puis rien vous promettre avant Pâques.

Veuillez croire, ma Révérende Mère, à mon très respectueux dévouement.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum