Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 327.

4 jul 1880 Nîmes LIOGER Mère Marie-Véronique

Quelles précautions avez-vous prises ? – Si le gouvernement s’en prend aux religieuses, vous serez les dernières tracassées – Faites les mortes.

Informations générales
  • PM_XV_327
  • 6971 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 327.
  • Orig. ms. Archives des Religieuses du Coeur de Jésus à F91210 Draveil; Photoc. ACR, BZB 336.
Informations détaillées
  • 1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 GOUVERNEMENT
    1 MORT
    1 PAIX DE L'AME
    1 PERSECUTIONS
    1 PRUDENCE
    1 RELIGIEUSES
    1 VIGILANCE
  • A LA MERE MARIE-VERONIQUE DU COEUR DE JESUS LIOGER
  • LIOGER Mère Marie-Véronique
  • Nîmes, 4 juillet 1880.
  • 4 jul 1880
  • Nîmes
La lettre

Ma Révérende Mère,

Nos lettres sont-elles interceptées ? Je ne reçois rien de vous. Quelles précautions avez-vous prises ? Il me semble que vous devez réfléchir, supposé que la maison mère ne soit pas [illisible]. Si au contraire elle l’est, restez tranquilles.

Du reste je suppose que si on tourmente les religieuses, vous serez les dernières tracassées et que ce que vous avez de mieux à faire, c’est de faire les mortes. Toutes fois bien que je suppose que le gouvernement s’effraie de la tournure que prennent les choses, il est bon de se tenir sur ses gardes.

Veuillez, ma chère Mère, croire à mon dévouement respectueux mais me donner au plus tôt de vos nouvelles(1).

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'écriture de cette lettre (beaucoup plus que celle de la lettre du lendemain à la même) est celle d'un homme qui souffre.