Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 247

1872-aug-25 Paris CHAPONAY Comtesse

Le mariage de Jean – L’apparition ennuyeuse d’un ami – La souffrance d’une séparation mère/fille – Sa reconnaissance à lui.

Informations générales
  • PM_XV_247
  • 4685 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 247
  • Orig. ms. Fonds Chaponay Archives Départementales du Rhône, 44 J 154. Photoc. ACR BZD 8/45. Transcription ACR BG 224/45.
Informations détaillées
  • A MADAME LA COMTESSE DE CHAPONAY
  • CHAPONAY Comtesse
  • Paris, le 25 août [18] 72.
  • 1872-aug-25
  • Paris
La lettre

Madame,

J’espère que mon neveu sera venu à bout de vous faire croire à sa reconnaissance pour avoir bien voulu aider la Providence dans l’affaire de son mariage. Une fois bien installé, j’espère que tout sera non pas bonheur, mais raison, vertu et bonne entente des deux côtés.

L’ennuyeuse apparition d’un ami dont j’avais eu à vous écrire, est si absurde par-dessus le marché que je n’ai pas l’ombre d’une inquiétude; des amis plus à même de tout savoir m’ont tellement tout expliqué que j’y trouve seulement la satisfaction de savoir que rien n’était fondé dans ce que l’on pourrait dire (1).

Il est tout naturel qu’une fille souffre en se séparant de sa mère pour la première fois, mais c’est une destinée commune. Je suis convaincu qu’il y aura pour elle une certaine consolation à être maîtresse, car elle le sera si elle le veut (2).

Ce m’est une très grande joie de penser que j’aurai la possibilité de vous voir d’ici à quelques mois. Veuillez recevoir. Madame, l’hommage de mon plus respectueux attachement.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
En me relisant, je trouve que je ne vous parle pas assez de ma reconnaissance personnelle qui est pourtant bien profonde.(1) II s'agit sans doute de l'affaire déjà évoquée d'une peine de cœur de Clotilde de Quinsonas avant son mariage.
(2) Effectivement à Lavagnac, la place est libre pour la nouvelle Mme de Puységur, puisque la mère de Jean est décédée déjà en 1869.