Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 280

1876-feb-21 Nîmes CHAPONAY Comtesse

Le feu d’incrédulité s’apaisera et s’éteindra – Qu’elle soit à la fois bonne et ferme – La prière est l’instrument de la conversion.

Informations générales
  • PM_XV_280
  • 5584 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 280
  • Orig. ms. Fonds Chaponay Archives Départementales du Rhône, 44 J 154. Photoc. ACR BZD 8/53. Transcription ACR BG 224/53.
Informations détaillées
  • A MADAME LA COMTESSE DE CHAPONAY
  • CHAPONAY Comtesse
  • Evêché de Nîmes, Nîmes, le 21 février 1876.
  • 1876-feb-21
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Ne vous découragez pas. A un moment donné ce beau feu d’incrédulité s’apaisera et s’éteindra. On ne sait pas ce que l’on obtient par la prière et la bonté, soyez à la fois bonne et ferme. Le déisme est un arrêt sur la route du scepticisme. C’est connu. Faites-lui lire le 1er volume de l’Essai sur l’indifférence qui a converti tant d’hommes (1). Quand on voit les conversions non seulement de l’Angleterre mais de l’Allemagne et des Etats-Unis, on ne peut qu’admirer. Priez. Vos prières seront les grands instruments de sa conversion. Je vous promets de prier beaucoup, beaucoup pour lui. Ainsi bon courage. Le salut est peut-être plus proche que nous ne pensons.

Bien affectueusement vôtre en N[otre]-S[eigneur].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
(1) C'est l'ouvrage qui a rendu célèbre à partir de 1817 l'abbé de Lamennais.