Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 296

1877-aug-6 Nîmes CHAPONAY Comtesse

En la fête de la Transfiguration – Les flammes de l’amour transfigurent.

Informations générales
  • PM_XV_296
  • 5992 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 296
  • Orig. ms. Fonds Chaponay Archives Départementales du Rhône, 44 J 154. Photoc. ACR BZD 8/57. Transcription ACR BG 224/57.
Informations détaillées
  • A MADAME LA COMTESSE DE CHAPONAY
  • CHAPONAY Comtesse
  • Nîmes, le 6 août [18]77.
  • 1877-aug-6
  • Nîmes
La lettre

Puisque vous voulez quelques mots de moi, ma chère fille, je vous souhaiterai tout bonnement d’entrer toute entière dans la fête de ce jour et de vous transfigurer. Il vous faut comme N.-S. perdre pied et vous élever au-dessus des choses de la terre. La séparation peut être rude, mais tant que nous serons attachés en bas, nous ne pourrons nous élever du côté où Dieu nous appelle. Or pour répondre à la voix divine, il importe de devenir des êtres divins, se rendre semblables à J.-C. notre modèle et l’étudier sans cesse dans celles des dispositions que nous pouvons imiter. Mais ce qui est surtout indispensable, c’est après avoir demandé la grâce de se porter à ces terribles efforts par lesquels nous arrachons de nous toute infirmité et nous mettons notre volonté absolue à nous laisser faire. Examinez bien le chemin parcouru depuis quelque temps et celui à parcourir pour vous rapprocher du ciel. Si vous me demandez comment vous y prendre, je vous dirai: aimez beaucoup N.-S. Nous n’aimons pas assez, nous procédons par devoir, ce qui est une bonne chose, mais n’est pas assez.

Réfléchissez-y sérieusement; c’est, je crois, une augmentation d’amour de Dieu vers quoi vous devez tendre. Ce seront les flammes de cet amour qui vous transfigureront.

Adieu, ma chère fille. Veuillez croire à mon plus respectueux attachement.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum