Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 302

1877-dec-16 Nîmes CHAPONAY Comtesse

L’assurance de sa prière – L’épreuve dans la vie d’oraison – Souffrir pour soi, les autres, l’Eglise – Persécutions de la révolution – Heureuses celles que Dieu choisit comme victimes.

Informations générales
  • PM_XV_302
  • 6100 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 302
  • Orig. ms. Fonds Chaponay Archives Départementales du Rhône, 44 J 154. Photoc. ACR BZD 8/60. Transcription ACR BG 224/60.
Informations détaillées
  • A MADAME LA COMTESSE DE CHAPONAY
  • CHAPONAY Comtesse
  • Evêché de Nîmes, Nîmes le 16 décembre 1877.
  • 1877-dec-16
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Je vous promets, ma bien chère fille, toutes mes prières pour vos œuvres et pour vous.

Quant aux épreuves dont vous me parlez, qu’elles ne vous émeuvent pas. Toute la vraie vie d’oraison, dit Bossuet, est composée de ces hauts et de ces bas, comme la surface de la mer est composée de vagues. Au-dessous, vous trouverez le Dieu immuable qui vous porte au milieu de vos agitations. Laissez passer les nuages sur votre tête. Après l’orage, le soleil ne sera que plus brillant. Sachez souffrir, c’est surtout nécessaire pour soi et pour les autres, pour l’Eglise surtout dont la persécution va commencer. Après les menaces de la révolution nous subirons ses effets. Ainsi je vous conjure de vous offrir comme une victime. Notre Seigneur en demande. Heureuses celles qu’il choisit. Adieu, ma fille. Priez pour moi et bien à vous en N[otre]-S[eigneur].

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vous écris brièvement, mais je pense bien à vous devant Dieu.