Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 305

1878-feb-1 Nîmes CHAPONAY Comtesse

Unir ses épreuves à celles de l’Eglise – Danger d’une Eglise nationale – L’humilité, cachet de toute sainteté – II part à Rome en passant par Lyon.

Informations générales
  • PM_XV_305
  • 6154 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 305
  • Orig. ms. Fonds Chaponay Archives Départementales du Rhône, 44 J 154. Photoc. ACR BZD 8/61. Transcription ACR BG 224/61.
Informations détaillées
  • A MADAME LA COMTESSE DE CHAPONAY
  • CHAPONAY Comtesse
  • Evêché de Nîmes, Nîmes le 1er février 1878.
  • 1878-feb-1
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille, que vous dirai-je au milieu des épreuves que Dieu vous envoie, sinon qu’il faut les unir à celles de l’Eglise? Hélas on dit que nous allons passer par de très cruels moments pour la foi. La puissance des ténèbres paraît voir arriver son heure. On me parle de tout côté d’une église nationale et je crains bien que l’homme ennemi ne trouve des instruments là où il devrait trouver des adversaires irréconciliables. C’est le moment de redoubler de ferveur et d’amour pour N[otre]-S[eigneur], de zèle pour sa cause.

Que Dieu vous aide à porter la croix qu’il vous présente sous forme d’humiliation! L’humilité étant le vrai cachet de toute sainteté, il importe de courber la tête avec tendresse devant le Dieu humilié jusqu’aux anéantissements de l’hostie.

Je pars ces jours-ci pour Rome et je serai à Lyon mardi chez les Dames de l’Assomption. Adieu, ma chère fille. Au dernier moment, j’ai bien à faire, mais je prie pour vous du fond du cœur avec le plus paternel attachement.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum