Vailhé, LETTRES, vol.1, p.595

24 jun 1834 [Rome], CLERGE_ET_FIDELES
Informations générales
  • V1-595
  • 0+186|CLXXXVI
  • Vailhé, LETTRES, vol.1, p.595
Informations détaillées
  • 1 BONTE
    1 CLASSES INFERIEURES
    1 CLASSES SUPERIEURES
    1 CONGREGATIONS ROMAINES
    1 CONSULTATION
    1 FEMMES
    1 LIVRES
    1 MEMOIRE
    1 RECONNAISSANCE
    1 SANTE
    1 SEMINAIRES
    1 THEOLOGIENS
    1 THOMAS D'AQUIN
    2 ANTONIN, SAINT
    2 GAVANTI, BARTOLOMEO
    2 OLIVIERI, MAURIZIO
    2 RETZ, ALEXANDRE DE
    2 RODIER, MADAME JEAN-ANTOINE
    2 VERNIERES, JACQUES
    3 BELGIQUE
    3 FRANCE
  • AU SUPERIEUR DU GRAND SEMINAIRE DE MONTPELLIER (1).
  • CLERGE_ET_FIDELES
  • le 24 juin 1834.
  • 24 jun 1834
  • [Rome],
La lettre

Monsieur le Supérieur,

Je vous prie de recevoir mes remerciements pour la preuve du souvenir que vous voulez bien me donner. Vous ne sauriez croire combien je serai heureux, toutes les fois que je pourrai témoigner mon attachement pour une maison où j’ai trouvé tant d’avantages.

Je n’ai pas voulu prendre l’intermédiaire de M. de Retz. M. de Retz, occupé des affaires de son tribunal, ne peut pas toujours répondre promptement aux demandes qu’on lui fait. Je suis allé trouver le P. Olivieri, général des Dominicains et commissaire du Saint-Office. Il a beaucoup de bonté pour moi et a toujours répondu avec le plus grand détail aux demandes de ce genre. Il m’a répondu, pour la première question, que jamais la Sacrée Pénitencerie ne mettait de différence entre les personnes instruites et les personnes non instruites. C’est une règle générale pour toutes les matières.

Pour la seconde question, dès que je la lui ai posée, il se l’est parfaitement rappelée. C’était lui qui avait fait le rapport de cette affaire. Il a eu la bonté de me faire lire la question de la femme qui est imprimée dans les ouvrages secrets du Saint-Office, ainsi que la réponse qui est bien du 3 juillet 1822, et que j’ai lue parfaitement conforme à ce que vous m’en faites connaître. J’aurais voulu pouvoir vous donner les motifs de la Congrégation, mais ces Messieurs faisant serment de ne jamais révéler ta discussion, le P. Olivieri n’a pu me les laisser lire. Cependant, il a bien voulu me donner connaissance des principaux fragments d’un mémoire secret, rédigé par lui, qui paraît servir de règle à la Congrégation du Saint-Office, et dans lequel il établit que les questions sur le prêt doivent être considérées sous un aspect tout nouveau.

Si vous désirez, Monsieur le Supérieur, d’autres détails soit sur cette question, soit sur d’autres, je me ferai un vrai plaisir de vous répondre, après avoir interrogé quelques-uns des théologiens les plus distingués qui veulent bien me permettre de les consulter, soit pour moi, soit pour les personnes de ma connaissance.

Vous me chargez de prendre quelques informations sur des ouvrages qui ne se trouvent pas en France. Je m aperçois que l’on trouve difficilement ici des livres de ce genre, à moins qu’on ne les achète dans quelque vente. Il faudrait donc avoir plutôt la bonté de me dire jusqu’où vous voudriez les porter que de me demander le prix qu’on en offre. Le seul Saint Thomas complet que je connaisse à Rome est à 200 francs; il faudrait y ajouter le port. Les Bollandistes n’ont pas été, que je sache, imprimés à Rome; c’est en Belgique qu’au moins les premières éditions en ont été données. C’est donc dans ce pays qu’il faudrait les demander. Je ne les ai jamais pu rencontrer ici, non plus que la plupart des autres grands ouvrages imprimés en pays étrangers. Les ouvrages de saint Antonin sont peu de chose; je me propose de les acheter, quand je les trouverai. Nous nous entendrons aisément, si le prix ne vous convient pas. Gavantus, que je n’ai jamais rencontré chez les libraires, a été, si je ne me trompe, réimprimé. Si je puis l’avoir de rencontre, je tâcherai de le prendre(2).

Je me hâte de vous répondre, parce que je présume que vous avez hâte d’être instruit sur les deux questions que vous me chargiez de faire. Si vous le jugez à propos, je pourrai vous faire savoir par M. Vernière, ou par une note insérée dans quelque lettre à ma tante Rodier, ce que j’ai pu découvrir.

Puisque vous êtes assez bon pour vous occuper de ma santé, je vous dirai qu’elle est rétablie et que, grâce aux précautions que je prends, j’espère(3)…

Notes et post-scriptum
1. D'après le brouillon.
2. Gavanto, religieux Barnabite italien, né en 1570, mort en 1638, auteur de plusieurs ouvrages liturgiques.
3. La fin manque.