Vailhé, LETTRES, vol.1, p.597

30 jun 1834 [Rome, PUYSEGUR_MADAME
Informations générales
  • V1-597
  • 0+187|CLXXXVII
  • Vailhé, LETTRES, vol.1, p.597
Informations détaillées
  • 1 ATHEISME
    1 CONSTITUTION
    1 CONVERSIONS
    1 ENCYCLIQUE
    1 ERREUR
    1 GUERRE CIVILE
    1 LIVRES
    1 PHILOSOPHIE CHRETIENNE
    1 POLITIQUE
    1 SCANDALE
    1 SOUMISSION DE L'ESPRIT
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE PRIERE
    2 AMAT, LUIGI
    2 CARLOS, DON M.-JOSE-ISIDRO
    2 FERDINAND II DES DEUX-SICILES
    2 GREGOIRE XVI
    2 ISABELLE II
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
    2 MARIE-CHRISTINE DE BOURBON SICILE
    2 MIGUEL DON, DU PORTUGAL
    2 OLIVIERI, MAURIZIO
    2 PEDRO I, EMPEREUR DU BRESIL
    2 VENTURA, GIOACCHINO
    3 ESPAGNE
    3 FRANCE
    3 ITALIE
    3 NAPLES
    3 PORTUGAL
    3 ROME
    3 SICILE
  • A SA SOEUR MARIE (1).
  • PUYSEGUR_MADAME
  • le 30 juin 1834.]
  • 30 jun 1834
  • [Rome,
  • Mademoiselle
    Mademoiselle Marie d'Alzon,
    au château de Lavagnac,
    par Montagnac Hérault.
    France, par Antibes.
La lettre

L’abbé de la Mennais est condamné par une encyclique, qui déclare son dernier ouvrage scandaleux, erroné, impie, subversif de l’ordre, petit de taille, grand de malice. L’on n’y précise point les questions, on ne nomme pas l’auteur, on commande des prières pour sa conversion, on blâme en passant le système de philosophie. Comme je suis entièrement soumis, je suis tranquille pour mon compte, mais, je tremble pour les suites, et je ne suis pas le seul.

Le roi de Naples donne une Constitution. Quand l’Italie sera entre la France et la Sicile comme une chandelle qui brûle par les deux bouts, nous verrons ce que fera Rome. On prépare ici un appartement pour Don Miguel et une excommunication pour Don Pedro(2). On a rappelé le nonce d’Espagne, parce qu’il était christinos(3).

Adieu. Je suis, malgré ce, un peu vexé, mais je ne ferai pas de bêtise. Je suis allé, hier encore, baiser les pieds de saint Pierre et lui demander du courage pour moi et pour ceux qui en ont besoin.

Notes et post-scriptum
1. Voir des extraits dans *Notes et Documents*, t. Ier, p. 432. Ce billet, qui ne porte pas de date, arriva à Montagnac, d'après le cachet de la poste, le 11 juillet; nous croyons qu'il fut écrit le 30 juin. En effet, l'encyclique *Singulari vos* fut signée par le Pape le septième jour des calendes de juillet, soit le 25 juin, mais elle ne fut pas connue aussitôt. Le P. Olivieri, commissaire du Saint-Office, n'en fut informé que six jours après, soit le 30 juin ou le 1er juillet par le P. Ventura, en présence de l'abbé d'Alzon, qui en eut connaissance en même temps. Voir sa lettre du 5 juillet à l'abbé de la Mennais. Par ailleurs, la veille du jour où l'abbé d'Alzon envoya ces quelques mots à sa soeur, il était allé à Saint-Pierre baiser le pied de la statue du premier Pape. Cet acte de dévotion est accompli par tout bon Romain le 29 juin, fête de saint Pierre; mais l'abbé d'Alzon a pu retourner à Saint-Pierre le 30 juin, après avoir appris la condamnation de La Mennais. Dans ce cas, notre lettre devrait être datée du 1er juillet.
2. Voir la note de la lettre CLXXXIV.1. Voir des extraits dans *Notes et Documents*, t. Ier, p. 432. Ce billet, qui ne porte pas de date, arriva à Montagnac, d'après le cachet de la poste, le 11 juillet; nous croyons qu'il fut écrit le 30 juin. En effet, l'encyclique *Singulari vos* fut signée par le Pape le septième jour des calendes de juillet, soit le 25 juin, mais elle ne fut pas connue aussitôt. Le P. Olivieri, commissaire du Saint-Office, n'en fut informé que six jours après, soit le 30 juin ou le 1er juillet par le P. Ventura, en présence de l'abbé d'Alzon, qui en eut connaissance en même temps. Voir sa lettre du 5 juillet à l'abbé de la Mennais. Par ailleurs, la veille du jour où l'abbé d'Alzon envoya ces quelques mots à sa soeur, il était allé à Saint-Pierre baiser le pied de la statue du premier Pape. Cet acte de dévotion est accompli par tout bon Romain le 29 juin, fête de saint Pierre; mais l'abbé d'Alzon a pu retourner à Saint-Pierre le 30 juin, après avoir appris la condamnation de La Mennais. Dans ce cas, notre lettre devrait être datée du 1er juillet.
3. C'est-à-dire partisan de la reine Marie-Christine, régente du royaume au nom de sa fille Isabelle contre son beau-frère Don Carlos.