Vailhé, LETTRES, vol.1, p.841

7 jun 1835 Modène, VENTURA Père
Informations générales
  • V1-841
  • 0+257|CCLVII
  • Vailhé, LETTRES, vol.1, p.841
Informations détaillées
  • 1 COMPORTEMENT
    1 CONVERSATIONS
    1 CRAINTE
    1 DOGME
    1 MORALE
    1 ORGUEIL
    1 PARTI CATHOLIQUE
    1 PRESSE
    1 REPAS
    2 LAMENNAIS, FELICITE DE
    2 RICCINI, COMTE
    2 RICCINI, COMTESSE
    3 MODENE
    3 PARIS
  • AU REVEREND PERE VENTURA (1).
  • VENTURA Père
  • le 7 juin 1835.
  • 7 jun 1835
  • Modène,
La lettre

Mon très cher et très révérend Père,

Je suis arrivé hier soir à Modène et je suis allé tout d’abord chez la personne à qui vous m’aviez annoncé. Malheureusement, elle allait se mettre à table, en sorte que je ne pus la voir; j’y retournai le soir, elle était sortie. J’ai été plus heureux ce matin. J’ai été reçu avec toute la bonté possible. Nous avons, comme vous pensez bien, beaucoup parlé de vous. Mais comme je pense que vous êtes en correspondance, je crois inutile de répéter ce qu’elle m’a dit.

J’ai appris une bonne nouvelle, mais j’ignore si elle est positivement vraie. On prétend que le petit homme, fatigué de la société dans laquelle il était allé se fourrer, se retire loin de Paris. Son goût pour la bonne compagnie et les honnêtes gens ne lui a pas permis de rester longtemps dans une sphère où la croyance aux dogmes les moins éloignés du déisme est encore chose rare et où les principes de la plus simple morale sont méconnus en pratique et en théorie. Si le fait est vrai -et s’il est vrai, les journaux ne manqueront pas de l’annoncer,- ne pensez-vous pas qu’il serait bon de lui écrire pour lui montrer un peu de sympathie et la conduite qu’il a à tenir? Car il serait fort possible que, dans un moment de crise, le regret d’avoir été trop loin dans un sens, ne le fît rétrograder jusqu’à l’autre extrême. Cette crainte, il est vrai, est peut-être inutile; mais je crois qu’à moins d’être aveuglé par un orgueil extrême, il ne saurait manquer de voir la lumière, et dans ce cas, je comprends trop les avantages qu’il aurait à sentir l’appui d’une main amie pour ne pas vous conjurer de chercher à lui rendre cet important service…(2)

Notes et post-scriptum
1. D'après un brouillon inachevé. Cette lettre, qui ne porte pas d'adresse, était destinée à un ami commun de l'abbé d'Alzon et de l'abbé de la Mennais, ami qui demeurait à Rome. Ce ne peut être que le P. Ventura, qui avait séjourné peu auparavant à Modène, chez le comte Riccini, dont la femme était en correspondance avec La Mennais et lui servait parfois d'intermédiaire pour sa correspondance avec le P. Ventura. La lettre, du reste, ne fut pas envoyée. (Voir la lettre du 14 juin.)1. D'après un brouillon inachevé. Cette lettre, qui ne porte pas d'adresse, était destinée à un ami commun de l'abbé d'Alzon et de l'abbé de la Mennais, ami qui demeurait à Rome. Ce ne peut être que le P. Ventura, qui avait séjourné peu auparavant à Modène, chez le comte Riccini, dont la femme était en correspondance avec La Mennais et lui servait parfois d'intermédiaire pour sa correspondance avec le P. Ventura. La lettre, du reste, ne fut pas envoyée. (Voir la lettre du 14 juin.)
2. La fin manque.