Vailhé, LETTRES, vol.1, p.848

29 jun 1835 Grenoble, MAC_CARTHY Charles
Informations générales
  • V1-848
  • 0+262|CCLXII
  • Vailhé, LETTRES, vol.1, p.848
Informations détaillées
  • 1 ANGLAIS
    1 CONVERSATIONS
    1 CURE
    1 DEMOCRATIE
    1 MARIAGE
    1 MONARCHIE
    1 PARENTE
    1 PARTI
    1 REPUBLIQUE
    1 SANTE
    1 VOYAGES
    2 CHAMBORD, COMTE DE
    2 CHARLES X
    2 JERVIS, ABBE
    2 MONTBEL, GUILLAUME DE
    2 ROUSSY, FAMILLE DE
    2 SHAFTESBURY, ANTONY COOPER
    2 WISEMAN, DAMES
    2 WISEMAN, NICOLAS
    3 ANGLETERRE
    3 CHAMBERY
    3 FRANCE
    3 MILAN
    3 ROME
    3 TURIN
  • A MONSIEUR CHARLES MAC-CARTHY (1).
  • MAC_CARTHY Charles
  • le 29 juin 1835.
  • 29 jun 1835
  • Grenoble,
La lettre

J’avais commencé une lettre pour toi à Turin, mon cher ami, mais le temps m’a absolument manqué pour l’achever. Il n’entrait pas dans mes projets de rester longtemps dans cette ville. Il a fallu me hâter pour en voir les curiosités t pour aller à la campagne faire une visite à une famille de mes parents qui y habite une terre charmante par sa position. Je te prie de croire que mon long silence a été tout à fait involontaire. Je m’en suis dédommagé en parlant de toi avec des personnes qui ne te connaissait pas, mais qui certainement ont à présent le plus grand désir de te connaître.

Je rencontrai dans les rues de Milan, la veille de mon départ, ton cousin avec sa mère. Je fus enchanté de lui dire en passant encore une fois adieu quoique je regrettasse bien aussi de ne pouvoir causer longtemps avec lui. Et puisque je parle de lui, il faut que je te conte en passant la rencontre la plus singulière que j’aie faite et qui te prouvera que les concurrents de M. Wiseman ne sont pas seulement à Rome. Le hasard m’a fait voyager, de Turin à Chambéry, avec un homme qui a été longtemps au service de lord Shacwsbury (pardonne-moi si j’estropie ce nom)(2). Il s’y est marié avec la soeur d’un prêtre catholique anglais, le docteur Jervis ou Jarvis, qui est curé en Angleterre, mais dont la santé chancelante exige des soins. Le bon docteur ne croit pas pouvoir mieux la soigner que dans l’appartement du recteur du Collège anglais, la place devant être laissée vacante, d’ici à un an, par M. Wiseman qui aurait de l’avancement, selon l’expression de mon compagnon de route. As-tu entendu parler d’un pareil docteur? Il paraît qu’en faisant ses affaires, le docteur songerait à celles de son beau-frère qui lui veut tant de bien! et les choses iraient à merveille pour la famille Jarvis et Compagnie.

T’ai-je écrit que j’avais vu à Milan M. de Montbel, homme remarquable par la noblesse de son caractère? Il m’a donné quelques détails sur la famille de Charles X, qui est dans une complète désunion. M. de Montbel est persuadé que la république en France est inévitable, que rien ne pourrait désormais arrêter la démocratie et que Henry V ne remontera sur le trône que par un coup de la Providence. Voilà de tristes espérances, et je ne comprends guère qu’un parti qui n’en a pas d’autres puisse rester longtemps compact…(3)

Notes et post-scriptum
1. D'après le brouillon inachevé. Cette lettre était évidemment destinée à Mac-Carthy, cousin du Dr Wiseman, "le recteur du Collège anglais à Rome; elle nous apprend en même temps que la lettre commencée le 12 juin à Milan, et non pas à Turin, ne fut pas envoyée.
2. Sans doute lord Shaftesbury *ou* lord Shrewsbury.
3. La fin manque.