Vailhé, LETTRES, vol.2, p.14

21 mar 1837 [Nîmes, GERMER_DURAND_EUGENE

Il attend Monnier le soir même.

Informations générales
  • V2-014
  • 0+272|CCLXXII
  • Vailhé, LETTRES, vol.2, p.14
Informations détaillées
  • 2 DURAND, LOUIS
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 LAMOTHE, BESSOT DE
    2 LORQUET
    2 MONNIER, JULES
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND (1).
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 21 mars 1837.]
  • 21 mar 1837
  • [Nîmes,
La lettre

Je serai, mon cher ami (car il faut que vous me permettiez de vous donner ce nom), à la disposition du jeune homme que vous m’annoncez(2), depuis 8 heures du soir jusqu’à 10.

Tout à vous.

Emm. D’Alzon

Mardi soir, 21 mars 1837.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Reproduite dans *Notes et Documents*, t. II, p. 64. Eugène Germer-Durand, alors professeur de troisième au collège royal de Nîmes, était né le 20 juillet 1812, à Saint-Riquier, près d'Abbeville, où son père, ancien officier d'administration à l'hôpital militaire de Maubeuge, s'était retiré pour exercer la médecine. Elève au collège Charlemagne, à Paris, sorti le premier de l'Ecole normale supérieure, il vint à Nîmes comme professeur, s'y maria avec Cécile Vignaud et, à la fin de 1839, passa à la chaire de seconde, au collège de Montpellier. Il avait été déjà reçu agrégé pour les classes supérieures en 1837. Lorsque l'abbé d'Alzon réorganisa le collège de l'Assomption, en 1844, Durand renonça à la brillante carrière qui l'attendait dans l'Université pour se vouer à l'enseignement libre et il resta fidèle à son ami, qui était en même temps son père spirituel, jusqu'à sa mort survenue le 16 octobre 1880. L'activité littéraire et scientifique de Durand ne se borna pas au collège de l'Assomption. Outre le concours qu'il donna au P. d'Alzon pour la rédaction du journal *La liberté pour tous*, en 1848; de la *Revue de l'enseignement* chrétien, dont il dirigea la première série (1851-1855), il inséra des mémoires dans les comptes rendus de l'*Académie du Gard*; édita *Cartulaire du Chapitre de Nîmes*; composa et publia le *Dictionnaire topographique du département du Gard*. Il était membre de l'Académie du Gard, de la Société d'Alais, du Comité de l'Art chrétien destiné à la protection des monuments chrétiens du diocèse de Nîmes, puis membre non résident du Comité des travaux historiques de la France. De plus, la ville de Nîmes lui confia la direction de sa bibliothèque; elle le chargea aussi de classer ses riches collections antiques et son cabinet de médailles. Il releva, copia ou corrigea des milliers d'inscriptions grecques et latines, dont les estampages furent envoyés à des Commissions spéciales qui siégeaient soit à Paris, soit à Berlin. Tant de travaux et si remarquables lui valurent les insignes d'officier d'Académie; on les lui accorda même par deux fois, et, quand on eut reconnu l'erreur, on eut le bon esprit de la corriger en envoyant à la place la croix de la Légion d'honneur. (Voir sur lui la notice historique de son ami Lamothe, le célèbre romancier, que le P. Germer-Durand, son fils, a reproduite en tête de ses *Pages d'album*, p. IX-XXVIII; voir aussi *Lettre à la dispersion*, Paris, 1922, p. 69 sq.)1. Reproduite dans *Notes et Documents*, t. II, p. 64. Eugène Germer-Durand, alors professeur de troisième au collège royal de Nîmes, était né le 20 juillet 1812, à Saint-Riquier, près d'Abbeville, où son père, ancien officier d'administration à l'hôpital militaire de Maubeuge, s'était retiré pour exercer la médecine. Elève au collège Charlemagne, à Paris, sorti le premier de l'Ecole normale supérieure, il vint à Nîmes comme professeur, s'y maria avec Cécile Vignaud et, à la fin de 1839, passa à la chaire de seconde, au collège de Montpellier. Il avait été déjà reçu agrégé pour les classes supérieures en 1837. Lorsque l'abbé d'Alzon réorganisa le collège de l'Assomption, en 1844, Durand renonça à la brillante carrière qui l'attendait dans l'Université pour se vouer à l'enseignement libre et il resta fidèle à son ami, qui était en même temps son père spirituel, jusqu'à sa mort survenue le 16 octobre 1880. L'activité littéraire et scientifique de Durand ne se borna pas au collège de l'Assomption. Outre le concours qu'il donna au P. d'Alzon pour la rédaction du journal *La liberté pour tous*, en 1848; de la *Revue de l'enseignement* chrétien, dont il dirigea la première série (1851- 1855), il inséra des mémoires dans les comptes rendus de l'*Académie du Gard*; édita *Cartulaire du Chapitre de Nîmes*; composa et publia le *Dictionnaire topographique du département du Gard*. Il était membre de l'Académie du Gard, de la Société d'Alais, du Comité de l'Art chrétien destiné à la protection des monuments chrétiens du diocèse de Nîmes, puis membre non résident du Comité des travaux historiques de la France. De plus, la ville de Nîmes lui confia la direction de sa bibliothèque; elle le chargea aussi de classer ses riches collections antiques et son cabinet de médailles. Il releva, copia ou corrigea des milliers d'inscriptions grecques et latines, dont les estampages furent envoyés à des Commissions spéciales qui siégeaient soit à Paris, soit à Berlin. Tant de travaux et si remarquables lui valurent les insignes d'officier d'Académie; on les lui accorda même par deux fois, et, quand on eut reconnu l'erreur, on eut le bon esprit de la corriger en envoyant à la place la croix de la Légion d'honneur. (Voir sur lui la notice historique de son ami Lamothe, le célèbre romancier, que le P. Germer-Durand, son fils, a reproduite en tête de ses *Pages d'album*, p. IX-XXVIII; voir aussi *Lettre à la dispersion*, Paris, 1922, p. 69 sq.)
2. C'était Jules Monnier, professeur au collège royal. Celui-ci écrivait, en effet, le lendemain à son ami: "Je roule pour Marseille, mon cher Durand. Va trouver M. d'Alzon et dis-lui pourquoi je suis parti: il comprendra mon empressement, car je lui ai parlé de ce pauvre Lorquet. Lundi, je serai de retour pour achever à ses genoux et dans ses bras la confession commencée." Le lundi suivant était le 17 mars, mais Monnier ne fut pas libre avant le samedi, 1er avril, jour où il termina sa confession.