- V2-035
- 0+283|CCLXXXIII
- Vailhé, LETTRES, vol.2, p.35
- 1 ABUS DES GRACES
1 CONGREGATIONS DE FEMMES DE L'ASSOMPTION
1 CONTRARIETES
1 FRANCHISE
1 GRACES
1 LACHETE
1 PERFECTION
1 SAINTETE
1 SIMPLICITE
1 UNION DES COEURS
1 VERTUS DE LA SAINTE VIERGE
1 VIE DE SACRIFICE
2 COMBALOT, THEODORE - A MADEMOISELLE EUGENIE MILLERET (1).
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 29 ou 30 septembre 1839.
- 29 sep 1839
- [Lavagnac],
Je n’ai reçu qu’il y a peu de jours, Mademoiselle, votre lettre du 18; j’y réponds en peu de mots. L’oeuvre à laquelle vous vous êtes vouée est trop importante pour exiger de vous tous les sacrifices; elle réclame surtout ceux qui peuvent contribuer à maintenir l’unité. Or, il est bien plus avantageux que M. Combalot connaisse toute votre pensée que s’il l’ignorait, sous prétexte que vous craindriez de le décourager. Vous ne le découragerez pas, mais vous le soutiendrez, car c’est là votre mission: le tempérer, lorsqu’il va trop vite; le ranimer, lorsqu’il est abattu. Vous pouvez consulter d’autres prêtres que lui, mais après l’avoir prévenu. Pour tout le reste, lorsque vous serez embarrassé, faites ce que vous croirez le plus parfait.
N’est-ce pas bien fort de dire à quelqu’un: « Faites ce qu’il y a de plus parfait? » Croyez que, si je n’étais profondément convaincu des grâces que Dieu veut vous accorder, je ne vous tiendrais pas ce langage. Oui, Mademoiselle, Dieu veut vous faire beaucoup de grâces, et je serais au désespoir de vous en voir abuser. Je ne puis vous dire le désir que j’éprouve de vous voir devenir une grande sainte. C’est quelque chose de si fort que, si j’apprenais que vous ne faites pas tous vos efforts pour y arriver, je ne pourrais m’empêcher de vous en exprimer mon regret.
Adieu, Mademoiselle. Si vous croyez devoir m’écrire encore, croyez que je vous répondrai avec la même simplicité et la même franchise. Tâchez seulement d’en obtenir la permission pour le repos de ma conscience et de la vôtre. Veuillez agréer l’expression de mon vif désir de vous voir devenir une parfaite imitatrice des vertus de Marie.
E. D’Alzon.
P.-S. -Je vous avais d’abord écrit une grande lettre, où j’entrais dans beaucoup de détails; mais je crois vous avoir tout dit avec ce seul mot: « Soyez parfaite. » Votre coeur vous dira le reste.
E.D'ALZON