Vailhé, LETTRES, vol.2, p.37

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• Vailhé, LETTRES, vol.2, p.37

• 1 ANGE GARDIEN
  1 AUMONIER
  1 CHANOINES
  1 COLLEGE ROYAL
  1 COUVENT
  1 CURE
  1 EDUCATION
  1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
  1 FRANCHISE
  1 HUMILITE
  1 LIVRES
  1 MAITRES
  1 MALADIES
  1 NOMINATIONS
  1 REPOS
  1 SERMONS
  1 VICAIRE GENERAL
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BRUNO, SAINT
  2 GUIMETY, JOSEPH-FRANCOIS
  2 NICOT, JEAN-BAPTISTE
  2 PRIVAT, JEAN-PIERRE
  2 REDIER, EUGENE-ANTOINE
  2 ROLLIN, CHARLES
  2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
  3 NIMES
  3 NIMES, CATHEDRALE
  3 NIMES, DIOCESE
• A MONSEIGNEUR CART, EVEQUE DE NIMES(1).
• CART Mgr
• le 5 octobre 1839.
• 5 oct 1839
• Nîmes,

Monseigneur,

… Je regrette vivement que ma mauvaise écriture fatigue vos yeux, mais il paraît qu’il me faut prendre mon parti d’écrire mal… Il est une foule de petites observations qui m’échappent, bien des demi-renseignements dont je ne puis faire mention, parce que, pour avoir de la valeur, ils ont besoin d’être rapprochés d’autres indications, mais vous en savez assez pour observer vous-même ce que je ne dis pas. J’étudie en ce moment le Traité des études de Rollin; il s’y trouve d’excellentes choses. Il serait à désirer que nos Messieurs le connussent et en prissent ce qui leur est applicable. Me permettez-vous une observation sur ce que vous me disiez à propos de l’aumônier du collège? Vous paraissez assez porté, Monseigneur, à demander au recteur de vous laisser placer un homme de votre choix. Ce serait, je crois, dans l’état actuel des choses, faire grand plaisir à M. Nicot que de donner une pareille marque d’intérêt au collège de Nîmes. Vous montrez par là que vous l’appuyez de tous vos efforts. Mais si, dans quelque temps, vous vous trouvez entraîné à lutter contre l’esprit qui ronge cet établissement, cette avance ne vous embarrassera-t-elle pas? A moins que vous ne vous en serviez que comme d’une preuve de la franchise avec laquelle vous vouliez le bien du collège…

M. Rédier, qui a eu la bonté de m’écrire pour m’apprendre la nomination officielle de M. Sibour(2), m’apprend en même temps que vous alliez pourvoir au canonicat vacant par la mort de M. Guiméty, en réservant pour M. Privat la place de M. Sibour. Monseigneur, dans six mois, aurez-vous plus ce qu’il vous faut pour la cathédrale, et est-il bien nécessaire que vous preniez pour ce poste quelqu’un qui soit tout d’abord très capable? S’il l’est, il croira l’être cent fois plus. L’humilité est bien rare de nos jours. Je me permets d’en revenir à l’idée que je vous avais soumise. Si vous voulez que le curé de la cathédrale soit un curé modèle, comme ce curé ne subsiste pas dans le diocèse, il faut qu’il le devienne, il faut que vous le formiez vous-même; et il me semble que ce ne sera pas très difficile…

M. Rédier me parle d’un mal de gorge qui vous est venu à la suite de fréquentes instructions que vous avez données à divers couvents. N’aurai-je jamais la permission de faire observer à Votre Grandeur qu’elle ne veut donc pas que je sois longtemps grand vicaire? Demain, en faisant mémoire de saint Bruno, je le remercierai de tout mon coeur de ne vous avoir pas voulu au nombre de ses enfants.

Bonne nuit, Monseigneur, car certainement vous êtes sur le point d’aller vous reposer. Je prie mon bon ange d’aller vous porter mes voeux et les sentiments de respectueuse affection avec lesquels j’ai l’honneur d’être, Monseigneur, votre très humble et obéissant serviteur.