Vailhé, LETTRES, vol.2, p.65

15 may 1841 Nîmes, BROCHET Mère Marie de Jésus

Son âge avancé lui demande de laisser les mortifications extérieures. Dans l’oraison, il faut surtout laisser Dieu agir.

Informations générales
  • V2-065
  • 0+297|CCXCVII
  • Vailhé, LETTRES, vol.2, p.65
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 GENEROSITE
    1 PENITENCES
    1 SANTE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VOIE UNITIVE
  • A LA R. MERE MARIE DE JESUS (1).
  • BROCHET Mère Marie de Jésus
  • le 15 mai 1841.
  • 15 may 1841
  • Nîmes,
La lettre

Ma conviction intime est que, désormais, vous ferez beaucoup mieux de laisser de côté les mortifications extérieures, sauf celles que présente l’Eglise, afin de vous occuper plus particulièrement des mortifications intérieures. Vous avez besoin de conserver, à l’âge où vous êtes, les forces de votre corps. Il serait imprudent, je crois, de chercher à l’affaiblir davantage. Voilà pourquoi je n’ai voulu vous rien prescrire à cet égard, parce que je pense que vous ne devez pas penser beaucoup à ce chapitre-là. Ce qui vous est plus important, c’est de vous mettre à achever entièrement d’employer votre coeur à une acceptation complète, absolue de toutes vos peines, à la plus grande générosité dans les sacrifices qu’il demandera de vous.

Ce que je vous recommande, c’est la plus intime union avec Dieu pendant l’oraison et le reste de la journée. Mais je ne présume pas que vous deviez faire beaucoup vous-même; il faut laisser surtout Dieu agir. Ne vous inquiétez pas trop et laissez-le faire un peu plus. Je crois qu’en général vous ne voulez pas assez rester passive dans votre oraison et que vous vous y livrez trop à votre activité naturelle.

Voilà tout ce que Dieu me donne pour vous. J’ai beau chercher, je ne trouve pas autre chose; et je crois, en effet, que ce que je vous dis là est bien suffisant, surtout le dernier point, si vous voulez le pratiquer.

Tout à vous.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.