Vailhé, LETTRES, vol.2, p.201

16 sep 1844 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Causes du retard de sa réponse. -Qu’elle demande à l’archevêque de Paris l’autorisation de se rendre à Nîmes et qu’elle vienne ver la mi-octobre.

Informations générales
  • V2-201
  • 0+357|CCCLVII
  • Vailhé, LETTRES, vol.2, p.201
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE PRETRE
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONVERSATIONS
    1 PAIX DE L'AME
    1 REFUGE LE
    1 REPAS
    1 RESIDENCES
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SANTE
    1 SIMPLICITE
    1 SUPERIEURS ECCLESIASTIQUES
    1 VOYAGES
    2 AFFRE, DENIS
    2 DEBUSSI, MAXIME
    2 DUVERGER
    2 FRANCHESSIN, ERNEST DE
    2 GAUME, JEAN-ALEXIS
    3 NIMES, GRAND SEMINAIRE
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 16 septembre 1844.
  • 16 sep 1844
  • Nîmes,
La lettre

Il y aura vingt-quatre heures de retard dans ma réponse, parce que j’ai aujourd’hui dîné au Séminaire et que je n’ai pu recevoir votre lettre qu’après midi. Quoi qu’il en soit, je pense, comme vous, qu’il est très pénible de donner comme prétexte de votre voyage votre santé, car c’est un moyen de guérison que je n’approuve pas plus que vous. Le stratagème de M. Duv[erger] ne me plaît pas davantage. Croyez-vous qu’il fût bien mal d’aller aborder l’archevêque pour lui dire franchement ce que vous avez dans le coeur? On dit que c’est un homme à comprendre une ouverture de ce genre. L’archevêque approuvant, vous n’avez plus besoin d’aller dire à M. Gaume des choses pénibles, car il est pénible d’aller dire à un supérieur immédiat: « Vous n’avez pas ma confiance. » L’archevêque, au contraire, qui n’a pas le temps, est flatté que vous ayez recours à lui, et, s’il donne la permission, tout est en règle. Je vous soumets cette idée(2).

Je ne vois aucun obstacle au voyage avec M. de F[ranchessin](3). J’aimerais beaucoup que vous ne vinssiez pas avant le 15 octobre, parce que le Refuge se déplace en ce moment. Toutefois, à partir du 4, si vous n’êtes pas trop effrayée d’un mauvais logement, vous pouvez arriver. Je vous logerais bien dans d’autres communautés; mais vous y seriez moins libre, quoique mieux sous d’autres rapports. Je dirai la messe demain et après-demain pour vous; mais soignez-vous donc ou vous me ferez fâcher. Ce que vous me dites de votre retraite me fait un grand plaisir. Que Dieu vous fasse avancer dans cette belle voie de la paix et de la simplicité!

Adieu, ma chère enfant. Un exercice sonne(4); je vous quitte. Adieu.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.
2. Il pouvait paraître délicat d'avertir l'abbé Gaume, supérieur ecclésiastique des religieuses de l'Assomption, et qui s'était déjà occupé de leurs Constitutions, qu'on allait à Nîmes achever la rédaction de ces Constitutions.
3. Oncle de la fondatrice des Assomptiades.
4. Un exercice de la retraite prêchée par le P. Debussy.