Vailhé, LETTRES, vol.2, p.233

28 feb 1845 [Nîmes, PARISIS Mgr

Il le félicite de défendre la cause de l’Eglise contre l’Université. -Comités et pétitions du Midi en faveur de la liberté d’enseignement. -A son pensionnat, l’instruction est confiée à des laïques gradués.

Informations générales
  • V2-233
  • 0+371|CCCLXXI
  • Vailhé, LETTRES, vol.2, p.233
Informations détaillées
  • 1 CAUSE DE L'EGLISE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMBATS DE L'EGLISE
    1 CORPS ENSEIGNANT
    1 EVEQUE
    1 GOUVERNEMENT
    1 LAICAT
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 UNIVERSITES D'ETAT
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 FOLLIOLEY, LEOPOLD
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    3 MIDI
    3 NIMES
  • A MONSEIGNEUR PARISIS, EVEQUE DE LANGRES (1).
  • PARISIS Mgr
  • fin février 1845.]
  • 28 feb 1845
  • [Nîmes,
La lettre

Monsieur,

Quoique je n’aie pas l’honneur d’être connu de vous, je ne puis résister au plaisir de vous offrir l’hommage de mon admiration pour le zèle et le talent avec lesquels vous défendez la cause de l’Eglise dans sa guerre contre l’Université. Je n eusse peut-être pas osé vous présenter l’expression des sentiments d’un prêtre qui vous est inconnu, si je n’y eusse été encouragé par Messieurs vos secrétaires que j’ai vus dernièrement chez Monseigneur de Nîmes. Oh! que nous aurions besoin d’un certain nombre d’évêques, qui, comme vous, ne craignent pas de monter à la brèche et de tenir l’étendard haut et droit!

Pour nous, dans notre Midi, nous nous agitons à notre manière. Ainsi, nous nous occupons de former des Comités pour préparer les plus nombreuses pétitions possibles pour réclamer la liberté. Ce moyen est lent, mais tôt ou tard il produira son effet, et je suis convaincu que, devant les protestations catholiques qui, tous les ans, iront grandissant, le gouvernement sera forcé de faire quelque chose pour la liberté de l’Eglise.

J’ai aussi, pour ma part, essayé d’un autre moyen. De concert avec un curé de Nîmes, je me suis occupé de former un pensionnat, où l’instruction est confiée à des professeurs, excellents catholiques, agrégés à l’Université et que j’ai arrachés à l’Alma Mater. Ce moyen a mis le désespoir et la fureur dans le camp universitaire. On a compris qu’en s’emparant ainsi de ce qui n’est pas…(2).

Notes et post-scriptum
1. Reproduite dans *Notes et Documents*, t. II, p. 599 sq. Cette lettre, dont nous n'avons plus qu'un brouillon fragmentaire, ne porte pas de date; elle doit être pourtant des premiers mois de 1845. C'est le 23 décembre 1844 que Mgr Parisis, évêque de Langres, publia sa première brochure, intitulée: *Liberté de l'enseignement*. *Examen de la question au point de vue constitutionnel et social*. Une dizaine d'autres, dont on peut voir les titres dans Follioley, *Montalembert et Mgr Parisis*, Paris, 1901, p. 411 sq., suivirent l'année d'après. L'allusion, faite par l'abbé d'Alzon aux universitaires *arrachés à l'Alma Mater*, nous reporte à la fin de 1844, car le contrat passé entre lui et Durand est du 24 septembre 1844. De plus, l'allusion aux pétitions nous ramène également soit à la fin de 1844, soit au début de 1845, comme on le voit par la lettre du 27 mars 1845.1. Reproduite dans *Notes et Documents*, t. II, p. 599 sq. Cette lettre, dont nous n'avons plus qu'un brouillon fragmentaire, ne porte pas de date; elle doit être pourtant des premiers mois de 1845. C'est le 23 décembre 1844 que Mgr Parisis, évêque de Langres, publia sa première brochure, intitulée: *Liberté de l'enseignement*. *Examen de la question au point de vue constitutionnel et social*. Une dizaine d'autres, dont on peut voir les titres dans Follioley, *Montalembert et Mgr Parisis*, Paris, 1901, p. 411 sq., suivirent l'année d'après. L'allusion, faite par l'abbé d'Alzon aux universitaires *arrachés à l'Alma Mater*, nous reporte à la fin de 1844, car le contrat passé entre lui et Durand est du 24 septembre 1844. De plus, l'allusion aux pétitions nous ramène également soit à la fin de 1844, soit au début de 1845, comme on le voit par la lettre du 27 mars 1845.
2. Le brouillon s'arrête là.