Vailhé, LETTRES, vol.2, p.257

20 jun 1845 [Paris, CARBONNEL Marie-Vincent ra

Il ne sait encore s’il ira à Beaucaire ou s’il restera à Nîmes. -Les ennuis éprouvés n’en sont pas moins agréables à Dieu.

Informations générales
  • V2-257
  • 0+385|CCCLXXXV
  • Vailhé, LETTRES, vol.2, p.257
Informations détaillées
  • 1 EPREUVES
    2 JEAN-BAPTISTE, SAINT
    3 BEAUCAIRE
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE ANAIS CARBONNEL (1).
  • CARBONNEL Marie-Vincent ra
  • vers le 20 juin 1845.]
  • 20 jun 1845
  • [Paris,
La lettre

Ma chère enfant,

J’ai tant de lettres à faire qu’il faut que je sois court. Vous me reprochez de ne pas vous dire ce que je décide pour vous; mais permettez-moi de vous faire observer que je ne puis rien décider. Sais-je ce que je deviens moi- même? Sais-je si j’irai à Beaucaire ou si je resterai à Nîmes? Dieu seul le sait. Beaucaire, pour bien des motifs, me sourirait assez; mais il faudrait pour cela bien des choses. Réellement, je ne sais que vous dire. Voilà pour vous et vos soeurs. Je vous promets de vous tirer d’embarras, dès que je pourrai.

Pour ce qui vous concerne personnellement, ma chère enfant, je comprends tous vos ennuis. Ce sont de tristes conséquences d’un changement de vie. Mais dans cette situation en êtes-vous moins agréable à Dieu? Je ne le pense pas. Il y a tant de grâces attachées à certains brisements. Je dirai pour vous la messe le jour de Saint-Jean.

Adieu, ma fille. Croyez que vos angoisses ont un grand retentissement au fond de mon coeur. Tout à vous en Notre-Seigneur.

E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.