Vailhé, LETTRES, vol.2, p.291

• V2-291
• 0+398|CCCXCVIII
• Vailhé, LETTRES, vol.2, p.291

• 1 ADOLESCENTS
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 EMPLOI DU TEMPS
  1 EVANGILE DE JESUS-CHRIST
  1 EXTERNES
  1 HABIT RELIGIEUX
  1 LEVER
  1 MATIERES SCOLAIRES
  1 MUSIQUE
  1 ORAISON
  1 REFECTOIRE
  1 REPAS
  1 SURVEILLANCE DES ELEVES
  1 TRAVAIL DE L'ETUDE
  2 BEILING, ADOLPHE
  2 FOURNERY, LOUIS
  2 GUIOT, JEAN-LOUIS
  2 HENNINGSEN, EMILE DE
  2 POILOUP, FERDINAND-M.
  2 SURREL, FRANCOIS
  2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
  3 PARIS, COLLEGE STANISLAS
• A MONSIEUR L'ABBE GOUBIER (1).
• GOUBIER Abbé
• le 31 août [1845].
• 31 aug 1845
• [Paris],

Tant pis pour vous, mon cher ami! Vous voulez des lettres; vous en aurez. Je viens causer avec vous sur la distribution du temps, afin que s’il est possible, nous puissions faire quelque chose de bien avec nos jeunes gens. Mais d’abord, repoussez vous absolument Fournéry(2), supposé qu’il ne se fasse pas Capucin et que je me charge de le mettre à l’ordre? Notez que ses sottises mêmes me seraient fort utiles, pour accoutumer les autres à accepter les reproches qui leur seraient faits, quand ils m’auraient vu parler avec une certaine fermeté à notre jeune étourneau de la dévotion.

Le lever des maîtres serait à 5 h. moins 1/4. A 5 h. 1/4, M. Tissot ou M. Surrel(3) se rendrait à la salle d’étude pour faire la prière, tandis que les maîtres se rendraient à la chapelle pour faire oraison qui durerait jusqu’à 6 heures. Après la messe, M. Tissot ne pourrait-il pas tenir l’étude jusqu’à 6 h. 1/2? Les maîtres ou plutôt le maître d’étude le remplacerait alors, à moins qu’il ne fût chargé de la surveillance jusqu’à 7 heures, afin que le maître d’étude eût le temps de faire son action de grâces et de déjeuner. Après quoi, le maître d’étude serait chargé des élèves jusqu’au soir, à moins encore qu’à midi moins un quart M. Surrel ne vînt faire réciter les versets de l’Evangile et donner l’explication, comme cela se faisait de mon temps à Stanislas. Toutefois, j’y vois des difficultés. Si, absolument, il faut une étude séparée pour les externes, elle ne s’ouvrirait qu’à 7 heures: le maître d’étude qui leur serait donné aurait terminé ses exercices de piété, et vous savez combien difficilement on obtient que les externes arrivent de bonne heure. Pensez-vous que les élèves n’allant pas au collège auraient assez d’un quart d’heure pour leur déjeuner? Toutefois, je ne dis rien là-dessus.

Si M. de Henningsen donne des leçons d’anglais, à quelle heure les donnera-t-il? S’il remplace M. Guyot, il pourrait, ce semble, prendre son heure. Pendant ce temps-là, l’autre maître d’étude le remplacerait. La question des maîtres d’étude laïcs n’est qu’une question d’habit, puisque ces bons jeunes gens ne demandent pas mieux que de porter le costume religieux, dès qu’ils auront pris un parti. Beiling a l’intention de se faire prêtre.

Plus tard, il faudra bien aussi séparer la table des maîtres de la table des élèves, comme cela se pratique dans toutes les communautés religieuses. Provisoirement, je me charge de la police du réfectoire. Vous savez que je mange très vite, et je réponds que les choses iront comme il faut. Si, un jour, nos jeunes gens récitent l’office, il faudra bien les faire souper à 7 heures, afin qu’ils aient un peu de récréation. Alors le maître d’étude de semaine ou souperait à la seconde table, ou serait remplacé par un des autres maîtres.

Je reviens avec insistance à la salle de philharmonie à transformer en réfectoire. Veuillez mûrir cette idée, car aussitôt nous avons deux pièces de plus [que] les études actuelles; et à quoi sert cette salle, je vous le demande? Le service n’en serait pas beaucoup plus pénible, il me le semble du moins. A Stanislas et chez les Minimes, c’est bien autre chose; j’en dis de même de chez M. Poiloup…(4)