Vailhé, LETTRES, vol.2, p.309

25 sep 1845 MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Au sujet de divers maîtres. -Appareil acoustique pour une Carmélite. Retard des maîtres annoncés. -Encore l’affaire des Bénédictins.

Informations générales
  • V2-309
  • 0+407|CDVII
  • Vailhé, LETTRES, vol.2, p.309
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CORPS ENSEIGNANT
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 MALADIES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BEILING, ADOLPHE
    2 HENNINGSEN, EMILE DE
    2 PASCAL
    3 MUNICH
    3 NIMES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Jeudi, 25 septembre 1845.
  • 25 sep 1845
La lettre

Ma chère enfant,

Je crois que le meilleur est que je m’en rapporte entièrement à vous par rapport au professeur de mathématiques. Seulement, ne tardez pas à nous l’envoyer: il nous en faut un absolument. Je m’en rapporte sur vous du prix. Vous ferez la chose très bien, sans que vous ayez besoin de vous entendre avec M. Bailly. Si vous pouvez m’expédier M. Pascal, vous serez bien aimable. Je vous rappelle aussi le professeur de sixième. Pourriez-vous procurer à une pauvre Carmélite un appareil acoustique pour ses oreilles? La pauvre fille est sourde, et on lui a dit qu’on venait de faire une merveilleuse découverte. Elle voudrait en profiter pour ses confessions et pour les sermons.

Je ne puis vous dissimuler que je suis un peu contrarié du retard de nos jeunes gens, non pour moi, mais pour l’effet que leur lenteur va produire. On nous examine avec des yeux trop peu bienveillants pour que nous ne soyons pas exposés à des critiques, si l’on aperçoit quelque défaut ou quelque manque de parole. Je voudrais que M. Beiling vienne directement à Nîmes, s’il est encore à Munich. Nous ouvrons nos classes le 1er octobre.

On m’attend, et, malgré une foule de choses que j’ai à vous dire, il faut que je m’arrête. Adieu, bien bonne et bien chère enfant. Je vous conjure de devenir une sainte, afin que je puisse avoir la pensée que mes rapports avec vous vous ont été utiles devant Dieu.

Je rouvre ma lettre, ma chère enfant, pour vous dire que je suis un peu attrapé de ce que vous nous apprenez relativement à M. Emile. Enfin, nous le remplacerons comme nous le pourrons. Tout nous vient à la traverse. Cependant, il faut tenir bon. Soyez donc assez bonne pour nous trouver un professeur de mathématiques. Quant à l’argent, je suis un peu attrapé aussi. L’affaire des Bénédictins m’a obligé de parler à mes parents, qui, comme vous le comprenez, ne sont pas de trop bonne humeur. Cela me met un peu dans l’embarras. Il est pourtant possible que je puisse tout arranger, mais il faut bien prier.

Je vous écrirai, ce soir, pour demain. A présent, il faut que ma lettre parte. Mille choses à toutes vos saintes filles.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.