Vailhé, LETTRES, vol.3, p.170

28 dec 1846 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Nouvelles de sa santé. -Souhaits de bonne année à elle et à ses Soeurs.

Informations générales
  • V3-170
  • 0+501|DI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.170
Informations détaillées
  • 1 HONORAIRES DE MESSES
    1 MALADES
    1 MEMENTO
    1 MORT
    1 NOEL
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 REPOS
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 28 décembre 1846.
  • 28 dec 1846
  • Nîmes,
La lettre

Je ne veux pas, ma chère enfant, que le jour de l’an se passe sans que vous receviez tous mes voeux; et cependant je suis condamné, depuis quelques jours, à me reposer plus que de coutume. Le temps me manque d’une manière déplorable et j’en souffre, surtout quand je pense à tout ce que je voudrais vous dire et que je suis forcé d’ajourner. J’espère cependant avoir trois ou quatre jours à moi et j’en profiterai, tout à mon aise, pour vous parler encore un peu longuement de vos dernières lettres. D’ici là, ayez, je vous en prie, un peu de patience. Songez que pour le moment, je ne suis bon à rien. Je dis tous les jours la messe pour vous; je ne me la suis réservée qu’une seule fois depuis bien longtemps. Si vous voulez, à partir de l’an prochain, vous l’aurez deux fois par semaine, le mardi et le samedi, à moins que vous n’en veuillez davantage.

Soyez assez bonne pour faire observer à Soeur Marie-Aug[ustine] que ma lettre n’était point une réponse; elle était partie vingt-quatre heures avant que je n’eusse reçu la sienne; mais je lui écrirai très amplement au plus tôt. Ai-je besoin de vous prier de parler de moi à toutes nos chères Soeurs, qui vous avaient chargée de me transmettre leurs souhaits de bonne fête? Dans la nuit de Noël, l’Assomption de Paris avait une de mes messes, cela va sans dire, et, pour le dire en passant, si vous n’aviez pas eu un memento à toutes les trois, vous y eussiez peut-être perdu quelque chose.

Vous avez des malades chez vous; mais vous n’avez pas, comme à Nîmes, une quantité effrayante de morts subites. Adieu, ma chère fille. Mon Dieu! que c’est mal à moi de m’arrêter! Et je vous assure qu’il faut bien que le temps me manque(2). Mais le jour de l’an même, j’espère avoir la possibilité de me dédommager.

Tout vôtre et plus que jamais.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.
2. Le P. d'Alzon disposait d'autant moins de temps ce jour-là qu'il établit dans son collège, pour la première fois, la fête des Saints-Innocents.