Vailhé, LETTRES, vol.3, p.206

16 feb 1847 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Ses projets de construction et son plan d’avenir à Paris pour les deux Congrégations.

Informations générales
  • V3-206
  • 0+511|DXI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.206
Informations détaillées
  • 1 ACHAT DE TERRAINS
    1 BATIMENTS DES COLLEGES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 EVECHES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 AFFRE, DENIS
    2 GAUME, JEAN-ALEXIS
    3 PARIS
    3 PARIS, CHAILLOT
    3 PARIS, ECOLE NORMALE
    3 PARIS, IMPASSE DES VIGNES
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 16 février 1847.
  • 16 feb 1847
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère enfant,

Je vais vous commencer quelques réflexions, qui seront probablement interrompues, puisque je vous écris de l’évêché, en attendant l’heure du Conseil. La question du déplaisir que vous cause M. Gaume est toute simple. Je vais vous dire toute ma pensée. Il me semble que je dois rester, cette année tout entière, dans les données suivantes. Je pense me mettre à bâtir au printemps. J’installerai mon peuple au mois d’octobre 1849, et je crois qu’il sera nécessaire de séjourner un an pour faire prendre des traditions. Au mois d’octobre 1850, je pourrais aller à Paris. Or, voici ce que je voudrais encore. Je préparerais mes Constitutions, au moins en gros, afin qu’avant d’arriver à Paris je puisse dire à l’archevêque: « Je suis prêt à me mettre à vos ordres, mais à condition que vous accepterez cette forme de Congrégation. » Si l’archevêque approuve, il me sera très facile de lui dire: « Des religieuses qui ont notre esprit demandent à être dirigées par nous. » Si j’ai le bonheur de lui plaire, comme je l’espère bien, il me paraît qu’il me sera bien facile d’obtenir ma demande.

Ce plan me paraît assez bien combiné. Toutefois, examinez-le et dites-m’en votre pensée. Si la mienne vous convient, ne vous préoccupez pas de certains détails, sur lesquels nous nous entendrons plus tard dans quelques conversations. Quant au projet de changement pour vous, je crois très avantageux que vous restiez du côté de Chaillot. Si vous devez vendre, il faut réacheter dans la même direction.

Je crois que, pour ma part, le meilleur sera d’acheter aussi de ces côtés-là. Toutefois, examinez vous-même. L’idée d’avoir le terrain de l’impasse des Vignes me sourit peu; l’Ecole Normale est trop près de là, et un vilain voisinage. Maintenant, si vous croyez utile que je prenne la maison de l’archevêque de Paris, il serait bien utile que vous fussiez un peu rapprochées de nous. Mais sur ce point je suis tout disposé à suivre votre avis.

Adieu, ma chère enfant; je suis dérangé. Croyez que j’entre bien dans tous vos tracas. Mais sur toutes ces choses, pas de coup de tête, comme vous prétendez en avoir eu la tentation. J’ai prié ce matin Notre-Seigneur de vous dire ce que je ne puis vous dire. Sous peu, au premier moment libre, je reprendrai ce sujet. Mais, je vous en prie, souvenez-vous de ce que vous devez être pour Jésus-Christ.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 115 sq.1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 115 sq.