Vailhé, LETTRES, vol.3, p.208

18 feb 1847 [Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Pour supporter nos misères, ayons la patience et la charité de Jésus-Christ sur la croix.

Informations générales
  • V3-208
  • 0+512|DXII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.208
Informations détaillées
  • 1 CHARITE DE JESUS-CHRIST
    1 LACHETE
    1 PATIENCE DE JESUS-CHRIST
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 18 février 1847.]
  • 18 feb 1847
  • [Nîmes,
La lettre

Je n’ai que le temps de vous dire un mot. Je vous plains de toute mon âme, ma chère enfant, et le découragement que vous éprouvez est bien souvent au fond de mon âme. Tout ce que vous ressentez, je l’ai ressenti. Ayons la patience de Jésus-Christ sur la croix. Qu’importent les idées des hommes? Tout ceci est une grande misère. Mais de ce qu’un supérieur ne comprend pas, il ne faut pas en conclure que les choses soient incompréhensibles. Il faut remercier Dieu de ce qu’il permet cette inintelligence, afin de nous forcer à la dépendance et à la soumission. Lisez le chapitre XIII de la IIa ad Corinthios. Vous méditerez sur ce qu’est la charité. O la belle chose, dans son opposition à la sagesse humaine! C’est cela, ma fille, il faut être fou pour Jésus-Christ. Je vais le prier de tout mon coeur de reprendre son empire dans votre pauvre coeur, qui, quoi que vous disiez, est pourtant bien à lui.

Je vous ai écrit hier. Si je puis, vous aurez une lettre de moi demain ou après-demain. Mais je tenais à vous dire quel retentissement vos douleurs ont dans mon âme. Seulement, soyez sainte: Virtus in infirmitate perficitur(2).

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Reproduite dans *Notes et Documents*, t. IV, p. 103 sq.2. *IIa ad Cor.*, XII, 9.