Vailhé, LETTRES, vol.3, p.290

17 aug 1847 [Nîmes, COLLEGE de l'Assomption

Le rapport annuel a donné l’état de la maison depuis trois ans. -La rapide progression des élèves requiert, ou bien de s’agrandir, ce qui est impossible pour le moment, ou bien de diminuer le nombre des externes et de supprimer l’Ecole industrielle.

Informations générales
  • V3-290
  • 0+541|DXLI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.290
Informations détaillées
  • 1 BATIMENTS DES COLLEGES
    1 CLASSES SCOLAIRES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DISCIPLINE SCOLAIRE
    1 EXTERNATS
    1 PARENTS D'ELEVES
    1 RAPPORTS ANNUELS
    2 BALLIVET ET FABRE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
  • CIRCULAIRE DE MM. D'ALZON ET GOUBIER ADMINISTRATEURS DE LA MAISON DE L'ASSOMPTION (1).
  • COLLEGE de l'Assomption
  • le 17 août 1847.
  • 17 aug 1847
  • [Nîmes,
La lettre

Nous voilà arrivés à la fin de notre troisième année. Quelle a été, dans ce court, intervalle de temps, la marche de l’établissement fondé par nous? Quels en ont été les progrès, au point de vue de la moralité, des études, du nombre des élèves? Le rapport fait à la dernière distribution des prix a répondu à ces questions pour les années précédentes. Plus sévères dans nos appréciations que les parents de nos élèves, nous disions qu’il restait beaucoup à faire; mais enfin il y avait quelque chose de fait, puisque les familles, d’ailleurs se compétentes, accordaient déjà leurs suffrages à notre oeuvre et encourageaient nos efforts par une satisfaction hautement exprimée.

Le nombre toujours croissant de nos élèves, les demandes adressées à l’administration pour la rentrée prochaine diront mieux que nous ne le ferions nous-mêmes jusqu’à quel point nous avons consciencieusement rempli notre programme et travaillé avec succès à développer la foi, à former les moeurs, en cultivant l’esprit par de fortes études. Cette rapide progression nous effraye, parce qu’elle nous forcera bientôt à des agrandissements considérables; elle nous cause de l’embarras parce qu’elle nous impose immédiatement des mesures dont plusieurs familles seront contrariées, mesures nécessaires cependant dans l’intérêt des enfants qu’elles nous confient. Trop à l’étroit dans les bâtiments que nous occupons, nous avons dû songer à restreindre le nombre des élèves, jusqu’à ce que nous soyons établis ailleurs sur des plans plus vastes et en ce moment à l’étude. Or, cette détermination nous oblige:

1° A supprimer l’externat, ou du moins à le diminuer en ne recevant désormais, à titre d’externes, que de jeunes enfants pour l’école primaire;

2° A fermer l’école industrielle. Généralement fréquentée par des élèves qui apportent, dans le haut enseignement primaire, ce même dégoût qu’ils avaient déjà manifesté pour l’étude des langues anciennes, l’expérience nous a prouvé l’inutilité de cette classe qui sera remplacée désormais par des cours préparatoires aux Ecoles spéciales; 3° Enfin, à nous montrer plus sévères pour les admissions au-dessus de douze ans, convaincus de plus en plus que, cet âge une fois dépassé, il est souvent difficile de plier un enfant aux exigences d’une discipline à laquelle il est jusque-là demeuré étranger.

De pareilles mesures doivent nécessairement limiter le nombre des élèves et arrêter dans sa marche une progression, trop hâtive, qui finirait peut-être par compromettre l’avenir de l’Assomption. Surtout elles donneront une juste idée des vues qui nous ont dirigés dans la fondation de cet établissement; elles montreront que nous cherchons moins un rapide succès matériel que les moyens d’asseoir une création éminemment utile sur des fondements d’autant plus solides qu’ils auront été creusés plus avant et au prix de plus de sacrifices.

*Les administrateurs*:|d'Alzon,|*vicaire général de Nîmes*;|Goubier,|*curé de Ste-Perpétue, vicaire général honoraire de Digne*.
Notes et post-scriptum
1. Extrait de la brochure *Maison de l'Assomption fondée à Nîmes par M. d'Alzon, vicaire général du diocèse de Nîmes, et M. Goubier, curé de Sainte- Perpétue..., administrateurs de l'établissement*. Nîmes. Typographie Ballivet et Fabre, août 1847, in-8°, p. 5 à 7. Cette circulaire avait été rédigée par le chanoine Goubier; Germer-Durand en envoya, le 29 juillet, le texte complet au P. d'Alzon, qui y apporta de légères modifications de forme, avant de la signer et de la publier sous leur double nom.1. Extrait de la brochure *Maison de l'Assomption fondée à Nîmes par M. d'Alzon, vicaire général du diocèse de Nîmes, et M. Goubier, curé de Sainte-Perpétue..., administrateurs de l'établissement*. Nîmes. Typographie Ballivet et Fabre, août 1847, in-8°, p. 5 à 7. Cette circulaire avait été rédigée par le chanoine Goubier; Germer-Durand en envoya, le 29 juillet, le texte complet au P. d'Alzon, qui y apporta de légères modifications de forme, avant de la signer et de la publier sous leur double nom.