Vailhé, LETTRES, vol.3, p.314

12 jan 1848 Bordeaux, GERMER_DURAND_EUGENE

Il est souffrant chez l’abbé de Salinis. -Il renvoie les copies corrigées. -Commissions diverses.

Informations générales
  • V3-314
  • 0+552|DLII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.314
Informations détaillées
  • 1 DILIGENCE
    1 DISCIPLINE SCOLAIRE
    1 MAITRES
    1 MALADIES
    1 REMEDES
    1 SURVEILLANTS
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 TRAVAUX SCOLAIRES
    2 BARAGNON, NUMA
    2 GOUBIER, VITAL-GUSTAVE
    2 NICOT, JEAN-BAPTISTE
    2 PRADEL, PIERRE-PAUL
    2 SALINIS, ANTOINE DE
    3 PARIS
    3 TOULOUSE
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND.
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 12 janvier 1848.
  • 12 jan 1848
  • Bordeaux,
La lettre

Mon cher ami,

Quoique soigné à merveille chez M. de Salinis, je suis un peu souffrant, ce qui me fait lever tard et coucher de bonne heure. Avec ce régime et les courses que je fais dans la journée, il me reste peu de temps pour vous donner de mes nouvelles. Je tiens à vous prouver pourtant que je sais m’occuper, et voici la composition d’instruction religieuse du 26 décembre corrigée. La plupart des élèves de quatrième s’en étant retirés, j’ai cru ne devoir faire qu’une section. Numa Baragnon n’a pas composé; il y a un élève qui n’a pas signé et dont je n’ai pas reconnu l’écriture…(1).

J’ai été retenu, ici, un peu plus longtemps que je ne me l’étais proposé par l’impossibilité de trouver des places, quand j’ai voulu partir. Je serai à Paris samedi soir seulement(2), et probablement avant ce temps-là vous aurez reçu ma lettre. Je ne m’attendais pas à recevoir ici de grands détails sur l’ensemble de la maison, mais j’espère bien trouver à Paris quelques détails sur la manière dont les choses vont. Moi, je ne puis rien vous dire, sinon qu’au besoin j’ai trouvé, à Toulouse, un bon maître d’étude, et que, s’il vous le fallait, vous pourriez vous adresser à M. l’abbé Pradel, chapelain à la cathédrale de Toulouse. Je maintiens cependant qu’il vaut mieux attendre, si faire se peut, mon arrivée à Paris.

Je vous conjure aussi de recommander à Messieurs les professeurs et surveillants d’éviter les mesures frappantes. Vous ne vous figurez pas l’ennui que j’ai éprouvé en voyant les parents se plaindre de ce qu’on avait beaucoup trop recours à de pareils moyens. Je tâcherai d’écrire au plus tôt au Tiers-Ordre. Aujourd’hui, le temps me manque absolument, et je ne puis que vous prier d’être auprès de tous les nôtres l’interprète de ma bien vive affection. Vous savez, cher ami, quelle part toute spéciale je vous en donne depuis longtemps.

E. d’Alzon.

Soyez assez bon pour aller porter de mes nouvelles à M. Goubier, à qui j’écrirai, dès que je saurai quelque chose, de Paris. Avez-vous pu causer avec M. Nicot?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Suivent les noms de 40 élèves, par ordre de mérite, et de quelques autres qui n'avaient pas composé.
2. C'est-à-dire le 15 janvier.