Vailhé, LETTRES, vol.3, p.318

21 feb 1848 Paris, GERMER_DURAND_EUGENE

Remerciements pour les nouvelles qu’il lui a données sur la maison. -Au sujet de maîtres et de surveillants.

Informations générales
  • V3-318
  • 0+555|DLV
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.318
Informations détaillées
  • 1 CELLULE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PLEIN EXERCICE
    1 SURVEILLANTS
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 VOYAGES
    2 ALLIER, ABBE
    2 BOULAUD
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 CHAZOT
    2 DOYEN-CAYOL, ALEXANDRE
    2 DUPUIS
    2 DUROZOY
    2 FACHE, MARCELLIN
    2 FERRY, FRANCOIS-LEON
    2 GUIZOT, FRANCOIS
    2 MOULISSE
    2 SALVANDY, NARCISSE DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SAUVAGE, EUGENE-LOUIS
    2 TOURNON
    3 LYON
  • A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND (1).
  • GERMER_DURAND_EUGENE
  • le 21 février 1848.
  • 21 feb 1848
  • Paris,
La lettre

Mon cher ami,

Votre lettre, qui m’est parvenue hier, ne m’a pas surpris, et quant à la peine qu’elle a pu me faire, vous savez bien que ce n’est pas à cela qu’il faut faire attention. Il faut songer au remède. Pour cela il faut que j’arrive, et je vous promets que ce sera bientôt. Demain ou après-demain au plus tard, je compte sur une réponse de M. Guizot et sur la connaissance du résultat de ce qu’il aura dit à M. de Salvandy. Quitter avant de savoir quelque chose est impossible(2). En attendant, je vous conjure de faire quelques efforts, tous vos efforts pour venir à bout de remonter la maison, et, s’il le faut, laissez un peu votre rapport pour vous mêler un peu plus aux maîtres.

Mon voyage, qui est un mal sous un rapport, est un bien sous un autre. Evidemment, je n’aurais pas pu tenir à l’Assomption avec les maux d’estomac que j’ai depuis que je suis ici. L’expulsion de Fache m’a peiné sous un rapport, celle d’Allier beaucoup moins; je la prévoyais(3). J’en ai trois à ma disposition, mais c’est dans le genre Boulaud. A quoi bon en prendre de cette espèce? La question d’argent ne serait rien; mais il faut les trouver. Le compagnon de Cayol ne sera pas un second Tournon. Je ne lui ai promis [que] deux répétitions par jour. Je lui ai annoncé le plan de Chazot, qui avait en effet moins à faire que les autres surveillants.

Je ne vous dis rien sur l’O[rdre] et le T[iers]-O[rdre]. Les détails sur le personnel ne sont malheureusement que trop vrais. Je sentais tout cela d’ici. Nous nous expliquerons plus tard sur Cardenne, que j’aime infiniment, qui est un saint, mais un peu maladroit. Quant à Sauvage, il faut qu’il en prenne son parti. Je ferai tout ce qui dépendra de moi pour votre chambre. En attendant, permettez qu’elle soit toujours vôtre, et, quant au cabinet où couchait Cardenne, il restera vide jusqu’à mon retour. Je vois qu’il faut chercher un suppléant à Dupuis. Si Durozoy est incapable de faire une classe de huitième, il faut le prévenir; nous aurons M. Moulisse, l’homme de Lyon.

Adieu, mon ami. Au revoir sous très peu. Voici une lettre pour Hippolyte; j’écrirai ces jours-ci à M. Ferry.

E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum
1. Voir des extraits dans *Notes et Documents*, t. IV, p. 134.
2. Dans l'audience qu'il lui accorda le 17 février, Guizot promit au P. d'Alzon le plein exercice pour son pensionnat de Nîmes, avant huit jours.
3. Fache était un élève, Allier un surveillant.