Vailhé, LETTRES, vol.3, p.347

2 jun 1848 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Fatigues morales causées par ses besoins d’argent et par un procédé de l’évêque à son égard.

Informations générales
  • V3-347
  • 0+573|DLXXIII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.347
Informations détaillées
  • 1 CREANCES A PAYER
    1 SOUCIS D'ARGENT
    2 ALZON, HENRI D'
    2 CARBONNEL, MARIE-VINCENT
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 2 juin 1848.
  • 2 jun 1848
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère fille,

Vous êtes d’une bonté parfaite et je n’ai qu’un regret, c’est de vous avoir mis dans les tracas que ma lettre vous a causés. Il est bien vrai que je me suis vu au moment de fermer, car je dois 66,000 francs, d’ici à la fin de l’année, c’est-à-dire au 1er octobre; et s’il faut, à chaque fin de mois, se casser la tête, comme je me la suis cassée ces jours-ci, ce sera à n’y pas tenir. Mais, grâce à Dieu, il paraît que mon père vient de me trouver une somme assez forte. Seulement, je l’attends d’un moment à l’autre, ce qui a bien ses ennuis. Savez vous ce que l’on me demandait pour l’escompte d’un billet de 10,000 francs, du 4 mai au 4 juin? 2,500 francs, plus deux mois d’intérêts. Voilà où il aurait fallu passer, si je n’avais pas trouvé. De grâce, ne vendez pas votre argenterie et ne vous pressez pas trop. Je suis aujourd’hui trop fatigué pour vous écrire longuement, parce que, en acceptant ces choses-là, elles me tuent. Ajoutez à cela des détails sur un procédé incroyable de Monseigneur. Il ne m’en faut pas davantage; mais, avec la grâce de Dieu, je me relèverai, et tout ce que votre lettre renferme d’admirable n’y contribuera pas peu. Croyez que je le sens plus que je ne l’exprime.

Adieu, ma chère fille. Mille fois tout vôtre.

E. d’Alzon.

Il ne faut pas songer en ce moment à Soeur Marie-Vincent, parce que ce serait le moyen de gâter bien des choses.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. D'après une copie; Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 375 sq.1. D'après une copie; Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 375 sq.