Vailhé, LETTRES, vol.3, p.391

25 nov 1848 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Remerciements pour ses bonnes lettres. -Nouvelles relatives à l’affaire du plein exercice. -Sa récente retraite et ses résolutions.

Informations générales
  • V3-391
  • 0+595|DXCV
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.391
Informations détaillées
  • 1 FONCTIONNAIRES
    1 LIVRES
    1 MALADIES
    1 PLEIN EXERCICE
    1 RECONNAISSANCE
    1 REGLEMENTS
    1 RETRAITE DES RELIGIEUX
    2 BUCHEZ, PHILIPPE
    2 CHANAL, FRANCOIS
    2 CHARAIX, CHARLES MORE DE
    2 FALLOUX, ALFRED DE
    2 NOUET, JACQUES
    2 SIBOUR, MARIE-DOMINIQUE
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 25 novembre 1848.
  • 25 nov 1848
  • Nîmes,
La lettre

Je ne puis vous dire ma chère fille quel bien me font vos lettres et combien après les avoir lues, j’ai le coeur soulagé. Que je voudrais pouvoir vous rendre ce baume qui adoucirait ces tristes plaies, dont vous m’avez si souvent exposé la douleur! Enfin, je prie Dieu de tout mon coeur pour vous, et, si je ne puis vous être d’aucune autre utilité, au moins vous ferai-je auprès de Dieu ce que font les pauvres envers les gens de qui ils reçoivent l’aumône.

Ici, l’affaire du plein exercice va bien. Hier, je vous [en] écrivis deux mots. Le préfet attend la demande des renseignements; il m’a promis devant plusieurs personnes de parler aussi chaudement que possible. Nous verrons ce que sera cette chaleur. On me dit que j’ai très bien pris à la préfecture. Dieu veuille que, pour mon affaire, ce ne soit pas un compliment! Je ne connais pas assez M. de Falloux pour m’adresser directement à lui; je vais lui faire écrire par le petit abbé de Charraix, qui est intimement lié avec lui. Mais je compte sur l’ensemble de la députation. Pensez-vous que je doive écrire à l’archevêque de Paris? Je ne connais que lui de tous ces seigneurs évêques; je préférerais m’en passer.

Je crois que Buchez se fait illusion sur son influence. Cependant, on le respecte comme théoricien, dont les idées triomphent aujourd’hui; mais les intrigants du jour se servent des idées comme d’instruments et laissent de côté ceux qui les ont fabriquées.

J’ai, comme je vous l’écrivais, fait une quasi retraite de deux jours. Je me suis mis à la règle, sauf que je ne me lève pas encore très matin. Un vilain rhume qui m’a pris en est la raison ou le prétexte. Dans cette retraite, où je me suis servi des méditations du P. Nouet sur l’esprit de la croix, j’ai pris quelques bonnes résolutions d’offrir à Dieu toutes mes peines et de les aimer. Je vous assure que c’est le seul moyen pour moi de me bien porter, et je dis ceci comme preuve que je crois au moins être venu à bout sous la main de Dieu(2)

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie incomplète. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 327 sq., 425. Cette dernière citation montre que la copie était alors plus complète qu'aujourd'hui.1. D'après une copie incomplète. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 327 sq., 425. Cette dernière citation montre que la copie était alors plus complète qu'aujourd'hui.
2. La suite manque.