Vailhé, LETTRES, vol.3, p.419

29 mar 1849 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Pour les vacances de Pâques, les élèves ne partent que le lundi matin. Nouvelles de son Carême et autres.

Informations générales
  • V3-419
  • 0+609|DCIX
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.419
Informations détaillées
  • 1 CATHEDRALE
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONGES SCOLAIRES
    1 ENSEIGNEMENT
    1 IRLANDAIS
    1 MORT
    1 PAQUES
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 SAINTE COMMUNION
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    3 ARLES
    3 AVIGNON
    3 MARSEILLE
    3 MONTPELLIER
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 29 mars 1849.
  • 29 mar 1849
  • Nîmes,
La lettre

Quoique je perde beaucoup de temps à la sacristie de la cathédrale, je ne vous aurais peut-être pas encore écrit aujourd’hui ma chère fille sans la réponse que la Soeur Marie-Aug[ustine] réclame à sa question sur la sortie de Pâques. Après y avoir bien réfléchi, j’ai résolu de priver mes enfants de la sortie du soir; ils ne sortiront que le lundi matin, après avoir entendu la messe. Peut-être une autre année modifierai-je cette disposition; mais, pour cette fois, je suis bien résolu à faire ainsi. Cependant, il y a une différence entre vos enfants et les nôtres. Les vôtres resteront dans Paris; les nôtres partiraient le soir même pour Montpellier, Arles, Avignon ou Marseille; ce serait un voyage et nous voulons éviter cela le jour de Pâques. Je ne puis donc donner une réponse absolue, quoiqu’il me paraisse bien plus convenable de différer jusqu’au lendemain. Je me suis repenti, l’an dernier, d’avoir fait cette concession à des élèves, dont la plupart avaient fait leur communion le matin.

Mon travail va assez bien, sauf qu’on se confesse peu. J’ai cependant quelques énormes poissons(2). Mais l’idée de pardonner aux protestants écarte nos bourgadiers(3) de la confession. Il faut que je vous laisse pour courir après ces pauvres gens. La femme de notre professeur de langues est morte hier soir: c’était une Irlandaise. Je la recommande à vos prières. J’ai dit ce matin la messe pour vous.

Adieu, chère et sainte fille. Priez un peu pour votre père, qui se voit tous les jours un peu plus misérable. Dès que j’aurai un moment, je vous écrirai plus long.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie.
2. Il prêchait le Carême à la cathédrale de Nîmes.
3. Gens de la bourgade ou faubouriens.