- V3-455
- 0+626|DCXXVI
- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.455
- 1 BONTE
1 COLLEGE DE NIMES
1 CONVERSATIONS
1 MORT
1 PAIX
1 SEVERITE
2 ALZON, HENRI D'
2 BLAUD, CLAUDE-JULES
2 BOURDEL
2 BRAIVE
2 BRUN, HENRI
2 CHANAL, FRANCOIS
2 DOYEN-CAYOL, ALEXANDRE
2 GUYARD
2 LAURENT, CHARLES
2 MARC, PAUL
2 MARTIN, NIMES
2 ROCHER
2 ROCHER, MADAME
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 VIEU - A MONSIEUR EUGENE GERMER-DURAND (1).
- GERMER_DURAND_EUGENE
- le 3 juillet 1849.
- 3 jul 1849
- Lavagnac,
Mon cher ami,
M. Brun m’avait déjà prévenu de l’apaisement de M. Cayol et Cie. C’est fort heureux pour ces Messieurs. Pour mon compte, je vous le répète, je ne dirai rien, mais il faudra qu’on marche. Les plaintes de Cayol et de ceux qu’il appelle les jeunes maîtres sur la manière dont on les traite n’ont pas le sens commun. Est-ce Cayol ou l’abbé Laurent qui se plaindra de la manière dont on les traite? La veille ou l’avant-veille de mon départ, j’avais eu une conversation des plus affectueuses avec Bourdelet Blaud dans mon cabinet. J’ai, depuis longtemps et à plusieurs reprises, conjuré l’abbé Henri et l’abbé Brun d’avoir des formes plus douces. Guyard a vu quel empressement j’ai mis à le servir auprès du préfet. Marc et Martin peuvent se plaindre, mais je ne compte plus sur eux. Rocher a pu voir ce que j’ai fait pour lui et pour sa femme; enfin, Dieu a été averti, il y a quelques jours, que je cherchais à lui procurer des vacances utiles et agréables. J’avoue que MM. Brun, Hippolyte et Henri sont quelquefois un peu ronds et brusques. On pourra leur faire des observations, mais les jeunes maîtres sont aussi bien insupportables. Quant à M. Cayol, il devrait se souvenir de la manière dont j’ai fermé les yeux sur certains faits. Je vous le répète, je ne parlerai plus de cette année, mais il faudra qu’on sache ce que signifie mon silence.
Je n’irai point encore voir M. Braive(2); je veux attendre après les examens. Je conjure Hippolyte de veiller aux baignades. Hier soir, un valet de ferme de mon père s’est noyé dans un endroit où je me suis baigné plus de cent fois.
Adieu, mon cher ami. Soyons bons, mais non pas jusqu’à la bêtise. Beaucoup de charité, mais aussi beaucoup de fermeté; sans quoi, l’oeuvre que nous voulons faire s’en ira en fumée ou en concessions. Ceux qui sont doux posséderont la terre, dit le Saint-Esprit(3), mais je crois que ceux qui sont faibles ne posséderont rien du tout.
A jeudi soir, au grand plaisir de vous embrasser.
E. d'Alzon.