Vailhé, LETTRES, vol.3, p.460

26 jul 1849 Nîmes, VENTURA Père

Il lui offre l’hospitalité à Nîmes, mais ira auparavant s’entendre avec lui à Marseille.

Informations générales
  • V3-460
  • 0+628|DCXXVIII
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.460
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CONVERSATIONS
    1 JOIE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 PIE IX
    3 NIMES
  • AU REVEREND PERE VENTURA (1).
  • VENTURA Père
  • le 26 juillet 1849.
  • 26 jul 1849
  • Nîmes,
La lettre

Très cher et très Révérend Père,

Je reçois au lit la lettre dans laquelle vous me manifestez l’intention de venir passer quelque temps à Nîmes. Vous pensez bien que si vous réalisez ce projet, ce ne sera pas ailleurs que chez moi que vous trouverez les deux chambres dont vous avez besoin. Mais auparavant mon amitié réclame de votre part un moment d’entretien. J’espère être assez bien après-demain samedi, pour aller causer quelques instants avec vous. Veuillez donc m’envoyer votre adresse et je m’empresserai d’aller frapper à votre porte. Veuillez, en attendant, agréer l’expression de toute mon amitié et du bonheur que j’aurai à vous revoir.

Notes et post-scriptum
1. Le P. Ventura, fugitif de Rome à Marseille , écrivit de cette ville le 25 juillet pour demander un asile au P. d'Alzon, et celui-ci lui fit envoyer par Germer-Durand la réponse que nous publions. Le religieux Théatin répondit aussitôt à son ami: "Je suis autant désolé qu'enchanté que vous veniez ici, car je ne voulais pas vous causer cette peine. Mon adresse, c'est à l'hôtel d'Italie, la chambre n° 16. Qu'il me hâte de vous embrasser! Ventura. *27 juillet 49*." Mais, sa lettre à peine partie, le P. d'Alzon réfléchit qu'il aurait dû consulter son évêque; il dicta donc à Germer-Durand la lettre que l'on trouvera ci-après. Mgr Cart, s'opposa à ce qu'un religieux, en délicatesse avec le Souverain Pontife, trouvât un abri dans son diocèse, et le P. d'Alzon fut contraint d'adresser, toujours par la plume de Germer-Durand, une seconde lettre au P. Ventura. Celui-ci avait écrit à un ami des appréciations peu respectueuses sur le gouvernement du Pape et même sur sa personne. A son insu elles furent publiées, ce qui fit que le pape crut devoir prendre quelques mesures contre lui.