Vailhé, LETTRES, vol.3, p.462

26 jul 1849 Nîmes, VENTURA Père

L’évêque de Nîmes, consulté, ne l’autorisant pas à dire la messe dans son diocèse, il lui offre un asile dans le diocèse de Montpellier, tout en regrettant les derniers actes publics de sa vie politique.

Informations générales
  • V3-462
  • 0+630|DCXXX
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.462
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE PRETRE
    1 CHEMIN DE FER
    1 MALADIES
    1 PARENTE
    1 POLITIQUE
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    3 LAVAGNAC
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • AU REVEREND PERE VENTURA
  • VENTURA Père
  • le 26 juillet 1849.
  • 26 jul 1849
  • Nîmes,
La lettre

Très cher et très Révérend Père,

C’est au lit que je reçois votre lettre, et, comme je suis souffrant, je me sers d’une autre main que la mienne pour vous répondre(1). Arrivez au plus tôt, je serai tout heureux de vous recevoir chez moi; mais je dois vous prévenir que je viens de faire consulter l’évêque par un ami parfaitement sûr; il m’a fait répondre qu’il ne pouvait vous autoriser à dire la messe dans son diocèse. Je fais écrire à ma famille, qui habite une campagne assez agréable dans le diocèse de Montpellier, afin de savoir si les mêmes obstacles y subsisteraient pour vous, par rapport à la célébration des saints mystères.

Si vous étiez assez bon pour me faire savoir par quel convoi vous arriverez à Nîmes, je vous enverrais attendre à l’embarcadère du chemin de fer.

Toutefois, très cher Père, permettez-moi de vous faire observer qu’en vous conservant toute l’amitié que je vous ai vouée, et en respectant vos intentions que je crois très pures, il m’est absolument impossible d’approuver les derniers actes publics de votre vie politique; mais je m’estimerai bien heureux si, dans la retraite que je vous offre avec tant de joie, je puis vous aider à reprendre dans l’Eglise la belle place que vous y occupiez et que j’aurais eu tant de bonheur à ne vous voir jamais quitter.

Veuillez recevoir, mon Révérend Père, l’hommage d’une affection aussi grande que votre malheur.

E. d'Alzon.
Notes et post-scriptum
1. La lettre a été écrite par Germer-Durand; -seule, la signature est du P. d'Alzon.