- V3-494
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- Vailhé, LETTRES, vol.3, p.494
- 1 ANGLAIS
1 ASSOMPTION
1 FRANCHISE
1 MISSION DU CAP
1 ORDO
1 RENDEMENT DE COMPTE
1 SALUT DES AMES
1 SANTE
1 VIE DE PRIERE
2 BALINCOURT, CHARLES DE
2 BALINCOURT, MARIE-ELISABETH DE
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CHAPOT, JEAN-JACQUES-FRANCOIS
2 FRANCHESSIN, ERNEST DE
2 GOURAUD, MADAME HENRI
2 KAJZIEWICZ, JEROME
2 MONNIER, JULES
2 PAUL, SAINT
3 ANGLETERRE
3 NIMES
3 OSTENDE
3 PARIS
3 PARIS, SEMINAIRE SAINT-SULPICE - A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- le 26 septembre 1849.
- 26 sep 1849
- Lavagnac,
Voilà quelques jours, ma chère fille, que j’ai reçu votre lettre, où vous avez mis l’écrit, à l’aide duquel vous faites connaître mon oeuvre en Angleterre. Je vous en remercie. Je n’y ai pas répondu sur-le-champ, parce que j’ai eu une foule de dérangements. J’ai lu cet écrit avec le plus grand plaisir. Il est beaucoup mieux que je n’aurais su le faire, et je vous assure que je n’y toucherai pas. J’ai un peu ri des éloges que vous m’y donnez. Ces choses-là ne me vont jamais; j’ai toujours peur d’un faux air de réclame. A part cela, le reste est à mon avis parfait. Il faut que vous soyez trois fois bonne pour faire ainsi mes affaires. J’aime à croire que ce sont celles du bon Dieu, qui vous en tiendra compte plus que je ne suis capable de le faire.
Je vais rester ici jusqu’au 10 octobre et je chercherai surtout à me fortifier dans l’esprit de prière. J’y consacre un certain temps chaque jour. Je médite en lisant les Epîtres de saint Paul. Sa charité, comme supérieur, m’y apparaît d’une manière admirable. J’ai écrit, ces jours-ci, à Mme Gouraud. L’affaire de sa belle-soeur et de M. Ch[apot] me paraît tout à fait perdue. J’ignore qui des deux a raison; mais, à en croire ce dernier, ces dames ont été bien pressées. Quel espoir avez-vous d’un rapprochement religieux de M. de Franch[essin]? Il est incroyable combien cet homme me préoccupe. J’ai la plus grande confiance que Dieu vous accordera sa conversion. Parlez-m’en. Je vous assure que je l’aime à cause de vous.
Vous recevrez incessamment, c’est-à-dire dans une quinzaine de jours, la visite de M. Anatole de Cabrières. Je lui ai recommandé d’aller vous voir. Je vous le recommande comme un de mes enfants de prédilection. Il va entrer à Saint-Sulpice; après quoi, j’espère que le bon Dieu me le rendra pour en faire un Assomptioniste. C’est une des natures les plus douces, les plus délicates que j’aie jamais rencontrées. Il est profondément pieux, mais un peu à la façon de M. Monnier. Du reste, il s’ouvrira à vous, car je lui ai dit de vous parler franchement; et puis, il est à l’âge où l’on est disposé à s’épancher avec tout le monde. Vous pourrez peut-être lui donner un conseil sur le directeur à prendre à Saint-Sulpice. Il paraît que sa cousine, Mlle de Balincourt, ne tardera pas à vous arriver, non plus. Je n’en ai aucune nouvelle directement; mais elle sera bien près de quitter la campagne vers le 10 octobre, époque où je retournerai à Nîmes et où probablement son père me l’amènera, avant son départ pour Paris.
Il y a assez longtemps que vous ne m’avez envoyé de rendement de compte. N’avez-vous pas besoin de m’en faire un? Il me semble que ce serait assez nécessaire. Vous ne me dites rien, dans vos dernières lettres, de l’effet que vous ont produit les bains d’Ostende. Où en est donc votre santé? Pour moi, je me soigne réellement et il me semble que les forces me reviennent. Si cela continue, je serai fort gaillard pour la rentrée.
Adieu, ma chère fille. Il est 11 heures du soir; je veux être exact à mon règlement, je vais me coucher. Je tenais à ce que ma lettre partît demain matin. Adieu. J’ai dit la messe pour les voyageuses, le jour de Notre-Dame de la Merci. Je vous parlerai bientôt de nos Anglais. Tout à vous en Notre-Seigneur.
Que devient l’ordo du P. Jérôme? Je ne sais plus où loger tous les élèves qui se présentent.