Vailhé, LETTRES, vol.3, p.506

27 oct 1849 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Son état de santé. -Il ira bientôt à Paris et logera chez sa soeur. -Autres nouvelles. -Nombre de ses élèves.

Informations générales
  • V3-506
  • 0+656|DCLVI
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.506
Informations détaillées
  • 1 CLOCHER
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONCILE PROVINCIAL
    1 COUVENT
    1 DOMESTIQUES
    1 REMEDES
    1 RESIDENCES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 CART, JEAN-FRANCOIS
    2 GOURAUD, HENRI
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 AVIGNON
    3 PARIS
    3 PARIS, CHAILLOT
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 27 octobre 1849.
  • 27 oct 1849
  • Nîmes,
La lettre

Ma chère enfant,

Vous êtes mille fois trop bonne et vous vous tourmentez beaucoup trop sur mon compte. Le lait d’ânesse me fait le plus grand bien. Je compte aller à Paris, non pour me reposer, mais pour vous voir. Entre M. G[ouraud] et vous, mon choix n’est pas douteux; mais il me semble que je n’ai pas besoin de vous causer tant d’embarras. J’ai l’appartement de ma soeur à ma disposition; je pourrai en profiter. Sa cuisinière, qu’elle a laissée à Paris, fera mes affaires. Je viendrai chez vous tout le temps nécessaire. Mais si je veux trouver des sujets, il faut que je puisse être à Paris, soit pour les aller chercher, soit pour leur donner rendez-vous, et je vous avoue que Chaillot n’est pas Paris quand on veut hâter les affaires. Et puis, j’en reviens toujours à ma répugnance à ce qu’on dise que je loge dans un couvent de religieuses. Je vous demande pardon de cette délicatesse poussée à l’excès, mais je ne puis pas me rebâtir. J’ai bien une autre terreur, c’est de n’avoir que fort peu de temps à moi. L’évêque veut que je sois à Avignon pour le 8 décembre, et je comptais ne partir de Paris que le 15. Je manoeuvre pour faire ajourner le concile au mois de janvier(2).

Cette lettre a été interrompue par une bénédiction de cloche, par trois ou quatre visites. Je m’arrête, mais je ne puis vous dire combien votre préoccupation de ma pauvre santé me touche. Je ne vous vaux pas, il s’en faut bien. Enfin, prenez-moi comme je suis, car je voudrais bien vous rendre un peu tout le bien que vous me faites.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

Nos enfants sont réellement bien. Je suis sûr de 155 élèves, sans compter ceux qui arrivent tous les jours. Mes calculs seront exacts.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 627.1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t. IV, p. 627.
2. Le concile provincial d'Avignon qui devait s'ouvrir le 8 décembre.